jeudi 16 août 2007

Comme toute bonne chose a une fin...

Mes très chers amis,

Je vois devant moi s’achever mes jours burkinabés, jours que je vais passer dans ma famille ouagalaise où je vais rédiger mon rapport final pour ISF et profiter de mes derniers instants avec ceux que j’ai appelé pendant tout l’été mes frères, mes sœurs, mes cousins et mes parents. Autant j’ai hâte au jour où je vais pouvoir vous serrez dans mes bras, autant je redoute le jour ou je vais leur dire au revoir. C’est la première fois, hormis les rares deuils que j’ai eu dans ma vie, où je dois dire au revoir à quelqu’un en sachant que les chances sont bonnes que je ne les revoie plus jamais. C’est franchement assez difficile à concevoir et j’essaie le plus possible de reculer le moment ou je vais dire : « Adieu, bonne chance… »

Comme toute bonne chose à une fin, je vous annonce que tout comme mon séjour au pays des hommes intègres, ce blogue tire à sa fin. J’ai décidé de publier aujourd’hui, mon dernier billet de ce qui aura été un périple pas toujours facile, mais toujours enrichissant que j’aurai vécu avec vous en pensée du début à la fin. Je vous invite donc TOUS, des plus réguliers et volubiles commentateurs aux plus muets lecteurs (vous vous reconnaissez) à écrire un dernier (ou premier) commentaire. J’ai l’intention de faire imprimer ce blogue et d’en faire un livre relié avec photos comme souvenir et j’aimerais donc que tous ceux qui me lisent écrivent une mini conclusion à ce récit. Merci d’avance

La dernière fois que je vous parlais je m’apprêtais à commencer un mini placement avec l’association des pêcheurs du lac Bam et je dois avouer que ça a été pas mal platte. Le président, M. René Sawadogo, est venu me chercher au cyber café d’où je vous écrivais et m’a amené au bureau de son association. Je dis bureau mais c’était plutôt un local avec une table et une chaise et à peu près 2 feuilles sur cette table. Comme pour faire sérieux, il avait invité 3 membres de l’association au « bureau » pour m’accueillir comme pour montrer que leur association c’est pas du niaisage. Ils ont plus de membres que de feuilles.

Donc une fois les membres « faire-valoir » partis, je demande au président qu’est-ce qu’il a de planifié pour mon séjour et devant son regard vide de pensée, j’ai vite compris qu’il n’y avait rien de spécial de prévu pour moi. Il m’a avoué que son association ne faisait aucune activité à ce temps de l’année et qu’il croyait que je voulais seulement venir passer 3 jours en vacances chez lui….3 jours de plaisir en vue….Donc devant mon insistance à faire autre chose que ce reposer sur des chaises longues dans sa cours, il a décidé de m’amener voir certaines réalisations de son associations. Il m’a alors amené voir des diguettes qu’ils avaient crées sur les berges du lac pour empêcher le lac de submerger les champs et que, lors des pluies, que l’eau s’imbibe avec ses nutriments pour fertiliser les terres. La première était très intéressante, la deuxième un peu moins, la douzième, franchement emmerdante. Nous sommes donc rentrés à la maison.

Le lendemain, mercredi, on fait encore des visites de diguettes. Vraiment le principe est super intéressant et leur utilité sans contredit mais elles ont comme défaut d’être tous semblables les unes aux autres et d’attirer très peu d’intérêt lorsque visitées une à la suite de l’autre pendant 4 heures. Après avoir pris le dîner chez M. Sawadogo (malheureusement pas une salade) nous sommes allés pêcher sur le lac. C’était pas mal cool de se gosser nous-mêmes des cannes à pêche dans des branches et de tenter d’attraper des poissons à l’aide de petites boules de tau. Ironique que ce plat serve de repas un soir sur deux mais aussi d’appât idéal pour les poissons… Après m’être un peu moqué du fait que le boss des pêcheurs du Bam était incapable d’attraper des poissons, nous sommes rentrés bredouilles à la maison pour manger le reste de nos appâts. Heureusement pour moi, je devais rentrer à Ouagadougou le lendemain pour venir accueillir Simon Michaud, un nouveau long terme ISF au Burkina et ancien président de la section de Polytechnique. Je ne crois pas que j’aurais survécu à une autre journée de diguettes.

Pendant la nuit, je me réveille avec un mal de ventre assez solide et me rends de peine et de misère à la latrine ou j’ai une crise de fouloutoutou (la première en 2 mois) qui menace dangeureusement de faire casser la latrine en deux. Après avoir fini mes affaires, je m’assois sur une chaise non loin de là pour reprendre mes esprits et laisser le temps à mon corps de s’ajuster à son nouveau poids et horreur, c’est l’autre orifice qui fait des siennes. Après m’être assuré que l’entièreté de mon système digestif était vide, je suis retourné me coucher sans toutefois être en mesure de me rendormir.

Avant de prendre le bus pour Ouagadougou prévu à 6h30, j’ai décidé de prendre ma température puisque je ne me sentais pas trop bien. 97.5 Fahrenheits, température normale. J’embarque donc avec difficulté d’en l’autobus et je m’assoit proche d’une fenêtre en attendant le départ. Au départ de l’autobus, à 7h45, j’ai mal dans absolument toutes les parties de mon corps mais surtout à ma tête qui est prête à exploser. Je suis fatigué comme si je venais de courir le marathon mais je suis incapable de m’endormir parce que j’ai juste trop chaud. Trois heures de transport plus tard, j’arrive chez moi à Ouaga en rampant sous le poids de qu’est-ce qui me semble être 10 sacs à dos et je m’écroule en larmes et en sueurs sur mon lit. Après un effort de volonté incroyable, j’arrive à sortir mon thermomètre de mon sac et je suis rendu à 103.8 de fièvre….petit problème.

C’est à ce moment que je conclu l’hypothèse que j’avais fondé dans l’interminable voyage en autobus : J’ai la malaria… Automatiquement en lisant ceci vous vous mettez peut-être à paniquer pour moi mais sachez que je suis parfaitement correct. La malaria, ou paludisme comme elle est appelée dans les pays de l’Afrique francophone, est une maladie très commune qui frappe, selon l’OMS, plus de 500 millions de personnes par année. Elle ne tue que 0.5 % des personnes affligées mais se sont surtout des enfants en jeune age ou des vieux chez qui la maladie n’est pas rapidement diagnostiquée ou traitée ce qui n’est pas le cas chez moi. Pour ceux qui n’ont pas fait le calcul, il reste que la malaria est un grave fléau qui cause la mort de 2.5 millions de personnes par années, morts qui pourraient facilement être évitées par l’accès à des soins adéquats.

Toujours est-il que, prévoyant comme je suis, j’avais avec moi une trousse de diagnostic et de traitement du palu et 6 heures après la première pilule, j’étais sans symptômes (hormis le fouloutoutou qui sévit encore à ce jour).

Vendredi matin, je suis devenu papa de sextuplés (Et vlan! dans les flancs les jumelles Dionne) En effet après 3 tentatives infructueuses, les moqueries de ma famille burkinabé, les espoirs de ma famille montréalaise et mes multiples crises de larmes d’incompréhension et d’acharnement, j’ai finalement une poule qui a eu des poussins. Je crois que c’est le plus beau jour de ma vie !!!!! Voici deux de mes chéris vec leur mère.

Je crois humblement que ce qui a fait la popularité de mes billets, c’est les petites anecdotes qui n’apportaient rien de plus à mes textes qu’un petit sourire et vu que cette entrée se veut être la dernière, j’ai décidé d’énumérer celles qui me restent et que je n’ai pas su insérer de façon fluide dans mes textes.

· Quand les gens demandent le prix de quelque chose, ils doublent la question et la réponse est aussi doublée mais le prix est multiplié par 5. Suivez-vous ? Exemple… Ce qui au Canada serait : « C’est combien ? » « 5 dollars » devient au Burkina : «C’est combien combien ? » « 1 dollar 1 dollar »
· Le coté droit de la route n’est pas le coté où il FAUT circuler, il est simplement celui utilisé par la majorité. Il en est de même pour les feux de circulations.
· Un taxi n’est pas un véhicule qui amène une personne ou un groupe de personne du point A au point B mais plutôt un véhicule qui va du point A au point B en ramassant et débarquant des personnes sur ce trajet. Ce que l'on appelerait communement un autobus chez nous. De plus, un taxi contenant 5 personnes est un taxi sous-utilisé. Il y clairement de la place pour 2 personnes sur le siège passager et 5 sur la banquette arrière.
· Dans les jeux de cartes burkinabés, la dame vaut plus que le roi, l’as est prononcé « yasha », les cœurs sont des tomates et les trèfles des arachides.
· Il n’y a rien d’efféminé à ce qu’un homme d’age mûr chante à tue-tête Céline Dion, du Jordy ou du Lori. (Tu seras ma meilleure amie…)
· Les compagnies se menant les campagnes de pubs les plus féroces sont les compagnies de téléphones cellulaires et les compagnies de cubes de bouillons de poulet.
· En marchant dans la rue, il faut demander à chaque personne croisée comment va sa santé, son travail, sa femme, sa famille, son sommeil, son urticaire, ses poissons rouges….
· Chariots of Fire est encore l’indétrônable numéro 1 à la radio burkinabé.
· Ce qui ici est appelé « tasse de café » est ce qu’on appellerait au Canada « tasse rempli a ras le bord d’une mélange à partie égale de sucre et de café instantané et ensuite remplie de juste assez d’eau bouillante pour diluer le tout. »
· La journée burkinabé à trois périodes distinctes : le jour, du levé du soleil à midi, le soir, de 12h01 jusqu’au couché du soleil et la nuit. Des phrases comme bon matin et bonne après-midi ne vous seront donc répondues que part un regard d'incompréhension.
· Lorsque qu’à la recherche d’un mot, l’interlocuteur burkinabé ne prendra pas le temps de le trouver mais le remplacera, un peu comme le ferait un schtroumpf, par « chose », « chosé » ou « chosiner » en prenant pour acquis que son vis-à-vis a tout à fait compris le sens de ses propos. De la même façon, on peu couper une phrase en plein milieu et la terminer par « quoi quoi » en sachant très bien que l’interlocuteur finira très bien la phrase pour lui-même dans sa tête.
· Les hommes burkinabés se rasent les aisselles mais pas les femmes.
· En Mooré, le mot pour vrai est le même que le mot pour mari. Il en découle que l’homme dit toujours la vérité.
· Un bon film est un film avec beaucoup de sang et de fusil. Un mauvais film est un film avec un dialogue et une histoire.
· Pourquoi utiliser les mains pour transporter des objets alors qu’ils peuvent être mis en équilibre sur la tête ?
· Une personne qui vient vous visiter n’est pas obligé de vous adressez plus que les salutations de base, elle peut toutefois rentrer, s’asseoir sur une chaise pour une heure ou deux, et repartir par la suite sans que cela entrave de quelque façon que ce soit le cours des activités.
· Il n’y a rien d’anormal à ce qu’une personne qui vend des objets à 50 francs (ou 50 francs 50 francs devrais-je dire) n’ait pas de monnaie pour 100 francs.
· Une surface couverte de roches pointues, de verre cassé et de machettes rouillées ne devient pas nécessairement une surface impropice aux jeux d’enfants
· N’importe qui avec un lien de sang avec toi est un frère. Les autres sont des cousins.
· La chanson thème du feuilleton de nouvelles de la télévision nationale du Faso est la même que celle des films de Superman…et je les soupçonne de ne pas avoir payé les droits d’auteur.
· Dire à une femme qu’elle est plus grosse qu’un éléphant est un compliment

Bon je crois que c’est tout pour l’instant. Il faut quand même que j’en garde pour le retour…

Je vais conclure avec ces quelques pensées…

Quand j’ai appliqué pour venir outre-mer, j’avais une attitude de pitié envers les africains. Un regard paternaliste, un peu hautain, qui me laissait croire qu’en arrivant au Burkina Faso, je pourrais avoir l’effet d’un raz-de-marée et changer de façon drastique la vie de plusieurs. La réalité, je l’ai vite réalisé, est tout autre ? Les africains sont parfaitement capable de prendre eux-mêmes les choses en mains et n’ont besoin que d’un appui honnête des pays développés. La meilleure façon d’aider c’est de ne pas nuire dit-on…

Quant à moi, je pensais naïvement partir et vivre une expérience qui changerait totalement ma vie et qui je suis, qui ferait de moi une personne totalement différente et fondamentalement meilleure. Quoi que le séjour ici n’ait pas toujours été des plus faciles et motivants comme j’aurais pu le croire, je pense que je vais effectivement revenir une personne différente ; pas méconnaissable mais définitivement différente. Je reste fondamentalement heureux et reconnaissant d’avoir eu la chance incroyable de vivre cette expérience on ne peut plus enrichissante. Il est encore trop tôt pour voir de quelle manière j’aurai changé et de quelle façon je vais me réaccoutumer mais je compte sur vous, mes amis, pour me comprendre et m’aider dans ce qui peut être une difficile réadaptation. Je vous remercie vraiment du fond du cœur d’avoir été avec moi jusqu’au bout de ce périple et j’ai bien hâte de vous raconter mes histoires autour d’une bière, d’une shisha, d’une tasse de café (noir), d’une coupe de vin ou d’une salade de fruits.

Merci milles fois,
On se revoit le 31,
Ouedraogo Tenga

P.S. SVP écrivez un commentaire, ça sera votre dernière chance. Je vais vraiment être déçu si mon dernier billet ne dépasse pas en nombre de commentaires celui du concours de noms de poules…

mardi 7 août 2007

Yalka: l'overdose de féculents

Mes très chers amis je vous salue,

3 mois jours pour jours que je vous ai quitté aujourd’hui et je mennuie beaucoup de vous. La dernière fois que je vous parlais, j'étais à Kongoussi et je m'apprêtais à commencer mon séjour avec une des organisations partenaires du FEM et aujourd'hui, je suis toujours à Kongoussi et je commence cet après-midi mon placement avec la troisième et dernière organisation avant mon retour pour Ouaga.

Tout d'abord, pour ceux qui ne sont pas fluents en Mauré, Kongoussi c'est une contraction de Kon et Ngoussi qui veut dire : "Ne pas dormir" La ville a été surnommée ainsi dû au trop plein de maringouins qui empêchent les gens de dormir. Je crois avoir fait une découverte grandiose dans le domaine de la biologie. La journée à Kongoussi, il y a des nuées de mouches partout et la nuit, c'est les moustiques....Pourquoi, me demandez-vous? C'est parce que c'est le même insecte qui mets un petit suit de poil pendant la journée et qui l'enlève la nuit pour venir nous empêcher de dormir. Ok je suis vraiment fatigué....Donnez moi une chance…

Donc la première organisation avec laquelle j'ai séjourné, c’est l’Association Nabonswende pour l’élevage et le développement fruitier ce qui est un peu ironique puisqu’ils ne font pas d’élevage ni de développement fruitier depuis 1998. Ils doivent changer de noms prochainement….

Toujours est-il que pendant ce séjour, j’ai eu la chance de partager un lit simple avec Joanny, une personne grande, mince, corps athlétique qui aime beaucoup se coller pendant la nuit mais malheureusement pour moi, Joanny est un homme… Imaginez-vous dans mes souliers. Je me réveille la nuit, il y a un long bras qui m’entoure pis la première chose que je pense c’est : « Merde, est-ce que c’est culturellement accepté ici que quand on partage un lit avec un homme de se laisser enlacer puisque c’est correct de se tenir la main pendant la journée ? Si je le repousse, parce que je suis beaucoup trop inconfortable pour pouvoir dormir, est-ce qu’il va se sentir insulté ? Est-ce que j’ai fait quelque chose qui l’a laissé croire que je suis attiré envers lui et que j’apprécie ce bras poilu contre mon torse ? » Finalement je lui ai donné un subtil coup de coude puis il s’est retourné de bord. Il n’y a pas que les moustiques qui empêchent de dormir à Kongoussi.

Le lendemain, ce qui devait arriver depuis longtemps est finalement arrivé, je suis tombé malade. Je ne pouvais pas déjouer le continent africain de toutes ces maladies exotiques bien longtemps. Rien de trop grave, seulement un genre d’indigestion aigue. Des crampes spasmodiques (Word me dit que ce mot existe mais je ne le connais pas vraiment) sévères et de vomissements. Je suis donc allé l’hôpital ou on m’a injecté des anti-spasmodiques parce que j’avais vraiment trop mal et on m’a donné un cocktail incroyable de pilules pour les deux prochaines semaines que j’ai stoppé d’utiliser après 3 jours parce que je trouvais ça un peu ridicule… La j’entends déjà ma mère dire : « AH !!!!!!! Rémi, tu t’es fait injecté en Afrique » T’inquiète maman, la seringue n’avait été utilisé que 3 fois pis les 2 personnes m’ont juré qu’ils n’avaient pas le SIDA. (La troisième était morte)

J’ai vraiment eu beaucoup de fun avec Joanny (pendant la journée du moins) il m’a amené visité des projets de son organisation un peu partout, m’a fait visité le repère des caïmans du lac Bam et m’a fait visité un site d’extraction d’or canadien. Quel choc incroyable….

Quand on pense à une mine, on pense a des camions, des tunnels supportés, des travalleurs avec des caque jaunes avec des lampes frontales…Rien de tout ça… A la place, il y a des hommes qui creuse des tunnels verticaux de 15 mètres de hauteur à la main et qui creusent ensuite au fond pour tenter de trouver de l’or. La plupart du temps, ce sont les enfants qui vont au fond des tunnels parce que c’est trop petit pour un homme et qui en ressortent occasionnellement avec un pépite. On m’a dit que si un mineur es chanceux, il peut réussir à trouver une once d’or par mois qu’il revend à l’acheteur canadien sur place pour environ 50 dollars. A titre de comparaison, le prix du marché selon ce que j’ai vérifié ce matin se situe à environ 1300 dollars par once.
On se passe de commentaires…

Après avoir fini avec l’association Nabonswende, qui veut dire Dieu nous aide en passant, je suis parti vendredi matin pour le village de Yalka avec l’association Tiig la Vuim (l’arbre c‘est la vie). Yalka est vraiment un village typique africain que vous pourriez imaginez : Maisons en terres battues, champs autours des maisons, enfants au entrs gonflés par la malnutrition mais contrairement à ce que vous pourriez croire ou imaginer, ce n’est pas du tout Vision Mondiale. Les gens sont souriants et accueillants et j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir les 5 jours que je suis resté là.

Quoique j’ai beaucoup aimé l’expérience générale, je dois avouer qu’il y quelque chose qui m’a franchement dérangé, les burkinabés n’ont pas du tout le même sens de la vie privée que nous. On m’a donné une case pour que je puisse m’installer pour dromir mais très vite, ce qu’on aurait pu appeler au Canada ma chambre est vite devenu le spot hot du village ou tout le monde venait pour jaser ou juste pour s’asseoir et me regarder. On aurait vraiment dit que j’avais des disciples, partout ou j’allais, il y avait au moins une dizaine de personnes, surtout des enfants, qui suivaient mes moindres pas et gestes. Quand je mangeait, il y avaitv sans exagérer, au moins une quarantaine de personnes attroupées autour de moi pour me garder porter chaque bouchée à ma bouche. Franchement troublant.

À mon deuxième jour en village, j’ai eu mon trop plein de féculents. Je préparait mon overdose depuis longtemps en mangeant à chaque repas soit du riz, soit du spaghetti ou du tau (pâte de farine de mil). Il y avait au moins le déjeuner ou je prenais un break avec un yaourt ou une mangue mais pas moyen de trouver ça en plein milieu de la brousse. J’avais le droit sans niaiser à du riz au spaghetti noyé dans l’huile, avec pour boire un boisson d’eau et de farine diluée et comme déjeuner une bouillie à mi-chemin entre cette boisson et le tau. Il faut comprendre que c’était un village d’agriculteur et qu’ils n’ont guère les moyens d’avoir un alimentation plus variée que ce qu’ils poussent dans leur champ (du mil pour ceux qui n’avaient pas deviné) et le peu qu’ils peuvent se permettre d’acheter avec les petites jobines qu’ils ont. Pour contrer mon overdose, j’ai inventé une omelette « canadienne » qui était une omelette régulière avec une canne de pâte de tomates à l’intérieur. Contrairement aux femmes du village, je n’ai mis qu’assez d’huile pour que l’omelette ne colle pas à la casserole et les gens n’e revenaient juste pas comment je ne mangeait pas gras. Ils ont sérieusement ajouté au moins une demi tasse d’huile pis un cube de bouillon e poulets à chacune de leurs portions…

La pluie se faisait attendre depuis longtemps à Yalka et mon arrivée à coïncidé avec la première pluie. Naturellement le chef a trouvé un lien de causalité entre les deux et j’ai donc été très bien accueilli. Il a effectivement plu tout au long de mon séjour et je crois qu’il était temps que je parte parce que le lac voisin menaçait d’inonder les champs.

Dimanche, je suis allé avec Moussa, une des seuls jeunes qui est capable de baragouiner quelques mots de français, visiter des villages peuls. C’était vraiment impressionnant. Les peuls étant un peuple de nomades, leur village sont très rudimentaires et les maisons ne sont faites que de pailles. Les jeunes filles ont le front complètement rasé jusqu’au lobe occipital (merci bio de cégep) ce qui leur donne un peu un allure de disciple de Krishna. On aurait vraiment pu croire que le monde moderne n’a pas touché cette tribu peul si ce n’était d’un des plus jeunes qui se roulait un joint dans des papiers de marque Zigzag bien emmitouflé dans sa tuque des Nordiques. Il me faisait penser à quelqu’un…..

Au retour, on s’est perdu et j’ai suggéré à Moussa de monter sur une colline pour s’orienter mais il m’a dit que certaines collines sont sacrées et comme il ne sait pas lesquelles, mieux vaut ne pas s’essayer.

Dimanche nuit, la pluie a ragé à son plus fort. Ma maison étant faite de terre battue, le toit coulait. Je dis le toit coulait et vous pensez que c’est de l’eau qui tombait mais terre battue oblige, c’était des mottes de boues qui me tombait dessus dans mon lit. Je dit lit mais c’était plutôt des branches tressées couvertes d’une natte. J’ai vraiment passé une mauvaise nuit. Vraiment il n’y a pas que les moustiques qui empêchent de dormir dans la région de Kongoussi…Le matin, je me suis réveillé pour trouver le plancher de ma case couvert de boue sans pour autant épargner ma valise et tout son contenu.

Fait cocasse, le stéréotype blanc=argent n’est pas que typique de Ouaga. Dimanche matin, un gars m’a intercepté pour tenter de me vendre une barbotte pour 25 sous. J’ai vraiment pouffé de rire dans sa face quand il a sorti une barbotte toujours vivante mais agonisante de sa poche pour tenter de me la vendre.

Puisque qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Yalka, les gens passent le plus clair de leur temps assis en cercle à jaser ou à…juste être assis en cercle et ne rien faire. M’emmerdant un peu, j’ai décidé d’organiser un concours de danse entre les enfants avec une vieille radiocassette à batterie pis une cassette de genre 5 remix de la maudite toune de Titanic. Après que le concours fut finit, je suis allé danser avec Moussa pour le plaisir des agriculteurs, c’était pas mal drôle.

Pas tous les enfants n’étaient enchantés par mon concours de danse. Il m’est souvent arrivé que des enfants se cachent derrière leu mère ou se mettent à rechigner à la vue de moi, un blanc mais pour la première fois, des enfants m’ont littéralement fui en courant et en pleurant. C’était assez traumatisant…

Me voilà donc de retour à Kongoussi, en quête d’une bonne nuit de sommeil, ou je commence cet après-midi mon placement avec une association de pêcheurs. Il y a une semaine, je trouvais que le temps qui me restait au burkinabé semblait interminable mais aujourd’hui, je réalise qu’il ne me reste vraiment pas beaucoup de temps ici. Je quitte le Burkina le 24 août et je serai de retour Vendredi le 31 en après-midi à DDO. Nous avons une semaine de debriefing à Toronto avant de revenir dans nos régions respectives. Si vous avez l'intention de me faire un souper d'accueil, de grace pas de féculents. Je serais très content d'une salade avec une salde de fruitscomme désert.

Sur ce, je vous souhaite une bonne semaine et je suis de retour dans le réseau cellulaire si vous voulez m’appeler.

p.s. La seringue était stérile maman, désolé pour la mauvaise blague....

samedi 28 juillet 2007

Un bref message de Kongoussi

Bonjour mes amis,
Je profite d'un bref répit de ma mission de visite avec Mme Congo pour venir vous écrire un peu. Je suis présentement dans un café internet de la charmante petite vilel de Kongoussi. Je dosi vous avouer que j'ai l'impression que ma vie va à cent milles à l'heure cette semaine tellment on a visité de places.

Antoine, si je parle très peu de mon travail pis des gens que j'aide c'est parce que

1-Mon travail n'était rien d'assez intéressant pour partager avec vous
2-J'avais encore jamais eu de contact avec les bénificiaires direct de mon organisme

Et bien dans cette dernière semaine tout ça a changé.

De Mardi à Vendredi, j'ai visité 6 projets que l'on finance et j'ai finalement compris l'impact de notre travail. Avnt celà, j'avais pas mal juste resté devant mon ordi pis fait de la jopb de bureau pas hyper motivant mias là j'ai finalement pu apprécier les réalités du terrain.

Le gros des projets que j'ai visité sont des projets de récupératiosn des terres. Puisque beaucoup de gens au Burkina Faso vivent de l'agriculture, ils n'ont souvent d'autre choix que de cultiver et recultiver la même terre. Rapidement, les terres se dégradent, perdent tous leurs nutriments et deviennet de véritables plaines rocheuses ou rien ne peut pousser, c'est ce qu'on appelle la désertification.Les projets que le FEM/ONG financent sont essentiellement des projets de cordons pierreux. Contrairement à trop d'organismes d'aide humanitaire, le FEM n'agit que sous les demandes directes des bénificiaires plutôt que d'imposer les projets.

Le principe des cordons pierreux est assez simple, ont installes des genre de petits barrages en roches (les dits cordons pierreux) pour que quand les pluies tombent (pis ils tombent en clisse quand ça tombe(voir plus bas)), les ravins qui se forment soient ralentis par les cordons et que l'eau est le temsp de s'infiltrer dans les terres dégradés avec tous les cochonneries deans qui vont se décomposer pour créer les nutriments nécessaire aux champs. J'ai été pas mal impressionné de voir le résultat de ses porjets et le bienfait que ça a pour les populations paysannes.Je sais que c'est un bien court moment pour pouvoir bien décrire ces réalités et je vous promet de longues coinversations à mon retour si vous en avez envie.

Par hasard, j'ai rencontré P-O, l'autre stagiaire de la poly dans un villages complètement perdu. Il s'avère que son organisme était là en même temps que le mien. ça l'a vraiment fait weird de le croisser comme ça en plein milieu de nulle part dans un pays de 3 millions d'habitants.

Jeudi, à Kongoussi, il y a eu un méchante averse....de grêlons. Pis là je parle pas de petites goutelettes de glace, je parle d'esti de chunk (scusez, ça me manque de parler québécois) de glce gros comme des balles de Ping-Pong, sans exagérer. J'ai deux immenses bleus sur mon bras droti à cause de l'impact. C'est un peu ironique parce qu'au moment du début de l'averse, je buvais un coke chaud pis que j'ai pu ramasser 2 grêlons pour mettre dans mon verre....

Entk là c'ets officiel, demain je commence un mini-stage avec 3 organisations de la région de Kongoussi pis je vais être basé ici mais je vais essayer de faire un séjour en village creux pour mieux comprendre comment les agriculteurs vivent et pouvoir en écrire plus sur le sujet pour vous éclairer un peu plus. Désolé de vous laissez sur votre faim avec ce trop court message...

Tenga

p.s. C'est qui Eleonore??

lundi 23 juillet 2007

Ka Ya Woto: Le jour où les chèvres se sont tues...

Mes très chères salutations mes amis,

Avant de commencer avec du neuf, j'aimerais apporter un petit correctif à mon billet précédent. Quand j'ai dit que Edith partait pour travailler après avoir accouché, elle partait en fait chez son employeur pour lui dire qu’elle avait accouché et pour demander congé. Je réalise que ça lui enlève un peu de mérite mais reste tout d même que le fait qu’elle soit aussi fonctionnelle reste assez épatant.

Pour ce qui est du placenta, il s’agit d’une cérémonie qui sert à relier le gens à l’endroit ou ils sont nés. Il y a longtemps, les mossis enteraient comme ça les placentas à l’endroit exact ou un enfant naissait pour qu’il se souvienne toujours de ses racines. Les personnes se voyaient donc beaucoup moins enclins à quitter leurs terres puisque une partie d’eux y restait. De la même façon, les placentas de nos ancêtres n’étaient jamais bien bien loin pour que ceux-ci puissent exercer leurs pouvoirs de protection à travers leur partie matérielle restée sur terre. On est encore vraiment loin du sandwich au placenta…

Ka Ya Woto… Vous vous demandez probablement qu’est-ce que cet intrigant titre peut bien vouloir dire. La traduction directe en français c’est « Ici, c’est comme ça » mais la signification est bien plus profonde. Tel le « Hakuna Matata » swahili, il se veut un mode de vie, une attitude face à la réalité. Essentiellement ça veut dire que les choses sont comme elles sont et ça ne donne rien de se plaindre à tout le monde de ces problèmes si ceux-ci ne peuvent rien y faire. J’ai tout de suite eu une petite pensée pour un peuple francophone d’Amérique du Nord qui se plait à chialer à qui le veut bien à propos des nids de poules, des piètres performances de leur équipe sportive favorite ou du trafic sur les ponts le matin. J’ai trouvé que le contraste était assez saisissant venant de gens qui ne sont jamais sur s’il y aura même à manger le lendemain. Je n’essaie pas de dire que nos problèmes sont obsolètes par rapport à ceux des gens d’ici mais plutôt que je trouve qu’on a tendance à se plaindre trop facilement pour rien.

On croit souvent que les fonds accordés pour l’aide international passent par de nombreux intermédiaires avant d’arriver aux bénéficiaires et que les fonds se trouvent alors trop dilués pour avoir de l’effet. Je dois avouer que j’ai été témoin d’exceptions à cette règle mais je vais plutôt partager avec vous un exemple qui corrobore parfaitement cet hypothèse. Vendredi dernier j’ai été invité au party de retraite de la numéro 2 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) qui se déroulaient chez la numéro 1. JAMAIS de toute ma vie je n’ai été dans une maison aussi grande et luxueuse!!! Une immense cours en pavé uni avec une piscine de taille semi olympique protégée d’un grand mur de marbre surplombée d’une clôture barbelée électrifiée (pour donner des chocs au voleur qui se coinceraient dans les barbelés) entouraient un véritable château. La réception, qui devait accueillir une soixantaine de personnes, servaient, aux frais du PNUD, des petites bouchées de saumon fumé, des fines brochettes et une panoplie de pâtisseries tous plus excellentes les unes que les autres. Décidemment ça paye le développement…

Comme vous le savez tous, je suis réellement un gars de famille et d’amis. J’adore vraiment faire le plus possible de choses avec ceux que j’aime et qui m’apprécient et vous comprendrez que 2 mois et demi sans vous fréquentez à été très dur sur mon moral. Une chose qui me manquait vraiment pour être à l’aise ici c’est justement un bon ami avec qui je peux passer des bons moments et qui comprends mes angoisses de choc culturel. Au début de mon séjour ici, j’ai été quelques fois floués par des personnes avec qui je croyais pouvoir tisser des liens d’amitié mais qui s’avéraient finalement être des personnes qui ne voulaient que mon argent. Sans le vouloir vraiment, je me suis donc un peu plus renfermé aux inconnus jusqu’à temps que je rencontre mon nouvel ami Souleymane.

Il est propriétaire d’une boutique de linge pour femmes proche d’un resto où je mange souvent le midi. Son histoire en est une assez spéciale…Il y a 3 ans de cela, il a rencontré un journaliste correspondant québécois du nom de Michel et est rapidement devenu son ami. À son retour au Québec, Michel a présenté, par téléphone, une de ces amis Catherine à Souleymane. De fil en aiguille, Souleymane et Catherine sont devenus amoureux par correspondance et samedi, pour la première fois en presque 2 ans de «vie commune», ils se rencontraient. Catherine est débarquée pour la première fois au pays des hommes intègres au courant de la fin de semaine et je suis allé célébrer son arrivée chez Souleymane hier.

Depuis environ deux semaines, je vais chaque midi échanger avec Souleymane qui me comprends bien puisqu’il connaît assez bien la culture (et l’accent) québécois. En revenant de ma mission de trois semaines, je vais probablement aller faire un peu de tourisme avec eux dans le sud du pays.

Un billet de Rémi ne serait pas un billet de Rémi sans que je parle un peu de mes poules. Il s’avère que les poules que j’ai acheté à Fada sont des poules peuls (essayer de dire ça 10 fois rapidement, ça fait mal à la mâchoire….) puisqu’elles dorment dans les arbres. J’ai vraiment aucune idée comment elles font pour grimper ni qu’est-ce qui leur doit ce surnom parce que je ne les ai pas encore vu faire mais à chaque nuit, elles ont là, dans le même arbre, sur la même branche. Sinon mon autre poule survivante s’est mise à pondre au début de la semaine dernière et est maintenant rendue à 8 œufs (un chat en a mangé 2) et elle a commencé à couver hier. Normalement, si tout se passe bien, je devrais avoir des poussins d’ici 3 à 4 semaines, soit 3 à 10 jours avant mon départ. Je croise mes doigts. Sinon le coq a arrêté de chanter à des heures impossibles et de me réveiller pour rien. Je crois qu’il a senti qu’il avait avantage à se clouer le bec s’il ne voulait pas finir en numéro 2 chez St-Hubert. En passant ils appellent les fours qui font tourner les poulets sur le broche des téléviseurs à chien parce que les chiens s’assoient devant et regardent attentivement comme le feraient des humains devant une vraie télévision.

Puisqu'on est dans le sujet des animaux, je tiens à partage avec vous que ce matin, on a sacrifié une chèvre pour que mon séjour se passe bien. Je dois avouer que c'est vraiment différent de voir un gros animal comme ça mourir au bout de son sang devant soi. Sans vouloir rentrer dans les détails pour ceux qui ont le coeur sensible, Charles tenait la chèvre par les pattes pendant que André l'égorgait. Toute la fmille s'est ensuite joint à la partie pour arrange la viande pendatn que, les 6 autres chèvres de la cours regardaient, sans trop faire de bruit, de peur d'êtrela prochaine au menu...Pour ceux qui sont plus amoureux de détails pis de "gore", j'ai pris pas mal de photos vraiment sanglantes

Donc comme je l’avais mentionné précédemment, je pars en mission pour les trois prochaines semaines. La première semaine sera avec Madame Congo, ma coordonnatrice et sera dans les petites villes tandis que je passerai les deux suivantes seul dans un village. Cela risque fort de compromettre la régularité de me publications voir même de les rendre impossible puisque je doute fort qu’il y ai des villages avec une connexion Internet. Je ne sais donc pas quand sera mon prochain billet mais soyez sur que je vous ai tous dans mes pensées et vous remercie beaucoup de la quantité de commentaires que vous me laissez. Soyez assurez que ça me garde motivé. Je crois que d’ici samedi, je devrais rester dans les zones couvertes par le réseau cellulaire si vous voulez m’appeler mais après cela, c’est peu probable.

Merci encore de me lire et à la prochaine…

lundi 16 juillet 2007

Maudits Français....

Le mois de Juillet au Burkina : C'est la saison des pluies, des labours, des moustiques mais surtout...des Français. Cette fin de semaine, pour échapper un peu à l'invasion blanche qui semble prendre Ouagadougou d'assaut, j'ai décidé de monter à Fada, une petite ville dans l'Est du pays. Catherine, une volontaire long terme d'ISF y reste et m'a invité à décompresser avec elle. Quelle erreur....Ne me rappelant pas tout à fait mes cours d'histoire de la révolution française, j'avais oublié que la prise de la Bastille c'est déroulée un certain 14 Juillet 1789 et que les français expatriés ont décidé de prendre Fada d'assaut pour célébrer. Coté "échapper aux français" c'était raté mais j'ai quand même eu beaucoup de plaisir à sortir un peu de ma routine. Je dois avouer que c'était franchement étrange pour moi de voir autant de blancs réunis pour la première fois en presque trois mois...

A Fada, ils viennent de construire le plus grand marché de bétail de l'est du pays. Quelle occasion idéale pour moi de faire le plein de poules pas chers et sans grippe aviaire. Je me suis donc acheté un autre couple de poules (4ième essaie*soupir*) que j'ai ramené, pattes attachés, sur moi dans le bus pour le retour vers Ouagadougou. Vraiment je commence à douter fort que je vais pouvoir relever mon défi d'avoir des poussins avant mon retour au Canada. Ce matin, mon coq s'est mis à chanter vers 5h00 et j'ai décidé que pour la première fois, ça ne serait pas la maladie qui tuerait mes poules mais bien moi. Il n'est pas question que je me fasse réveiller comme ça tous les matins alors ce soir, il y aura de la soupe au poulet comme entrée...

La semaine dernière, je suis allé au barbier qui me coupe toujours les cheveux (je ne sais pas si c'est le climat ou quoi mes cheveux poussent vite en cr~^%) et à ma surprise c'était un autre barbier qui était en charge du salon. Je lui ai donc expliqué que l'autre barbier me fait habituellement un deal sur la coupe européenne et lui ai demandé de faire de même. Il m'a répondu d'un hochement de tête que j'ai cru être un hochement de compréhension. Je m'assois donc sur la chaise et il sort son rasoir et fait un long tracé de mon front jusqu'à ma rosette avant de dire :"Is this too short?..." Il a fallu que je tombe sur le seul coiffeur de Ouagadougou qui est nigérien et qui ne comprends pas le français. Je lui ai répondu: "Yes it is too short, can you make it grow back?" Il s'est mis à rire et à fini son travail sans toutefois oublier de me laisser ma traditionnelle coupe Longueuil...Donc me voilàavec le coco rasé malgré moi.

C'est un stéréotype assez commun chez nous de croire que les noirs sont paresseux et que cela explique le fait que la plupart des pays à prédominance noire sont sous-développés. J'ai une petite anecdote qui vous prouvera le contraire. Je me suis couché hier vers 8h30 (j'étais vraiment crevé) et quand je me suis levé (trop tôt) ce matin, j'avais une nouvelle petite soeur. Edith, l'une des femmes avec qui je vis, avais eu le temps pendant que je dormais de crever ces eaux, de se rendre à l'hôpital, d'accoucher, de revenir à la maison, de dormir un peu et d'être prête avec seulement 30 minutes de retard pour partir travailler avant que j'aille même le temps de me lever... Je me sens un peu coupable de me plaindre de ma courte nuit mettons...

Donc j'ai une nouvelle petite soeur, Marina, qui est née officiellement à 9h15 hier soir et qui, si elle avait été un garçon, se serait appelé Rémi...Ce matin en me levant, j'ai assisté à la fin de la cérémonie d'enterrement du placenta. Je ne suis pas trop sur pourquoi on a fait ça mais je vous promet de faire ma petite enquête et de vous revenir là-dessus. Je dois avouer que je préfère cette tradition à celle que certains ont de faire des sandwichs au placenta le lendemain....

Depuis le début de mon stage, il est arrivé quelques fois que pendant que je parlais à quelqu'un, qu'il se mette à faire des sons de gorge bizarre. Je croyais que c'était simplement une digestion pénible mais il s'avère que les Mossis ont un dialecte composé de sons de bouches dont je vais tenter de vous faire découvrir par écrit. J'ai maîtrisé 3 sons. Le premier, c'est un gazouillement qui se fait à la jonction des lèvres, des joues et de la gencive. Si on fait ce son


1 fois rapidement, ça veut dire oui
2 fois rapidement, ça veut dire non
1 longue fois, c'est la pire insulte qu'on peut faire à quelqu'un. Il n'est pas rare qu'une bagarre suive ce dernier son


Le deuxième c'est le fameux son de digestion qui est réalisé en collant sa langue au palais et en faisant remonter d'un cou sec sa pomme d'Adam. Vous devriez entendre un genre de claquement/rotte. Ce son


Veut dire que l'on t'écoute s'il est fait 2 fois
Veut dire qu'on est vraiment d'accord avec toi s'il est répété plusieurs fois


Le dernier ressemble beaucoup au son que l'on fait pour imiter le trot d'un cheval et est utilisé 3 fois pour signifier aux enfants qu'ils dérogent du comportement accepté et qu'ils s'alignent pour une fessée s'ils n'arrêtent pas.


Pour ce qui est de moi et de mon travail, il s'agit de ma dernière semaine de bureau. Je pars la semaine prochaine en mission d'identification de projet avec les membres de mon bureau et par la suite je vais rester dans un village burkinabé pour 2 semaines. Il me restera ensuite une semaine et demie au Burkina que j'utiliserai pour voyager un peu et faire des trucs pour ISF.
Sur ce, je vous souhaite des bonnes vacances de la construction et espère que vous appréciez la pluie au Canada parce qu'ici, je donnerais cher pour qu'il pleuve un peu plus souvent pour rafraîchir un peu l'air.


p.s. A la demande de certains, j'ai rajouté à droite le lien vers le clip de la grippe aviaire
p.p.s. Soyez honnêtes, qui a essayé de faire les sons en me lisant

jeudi 12 juillet 2007

Encore de nouvelles photos

A la demande de plusieurs, j'ai rajouté des photos des femmes de ma cours, de mes collègues de travail, de la ville de Ouagadougou et une petite surprise qui peut possiblement rendre aveugle tellement c'est sexy....

lundi 9 juillet 2007

Histoire d'une semaine sans histoire

Mes très chers amis, comment allez-vous? De mon coté tout va très bien. Je dois toutefois vous avouez que je ne viens pas de vivre la semaine la plus palpitante de mon stage. Je n’ai pas vécu d’expériences incroyables ni de réflexions intenses mais fidèle à mon habitude, je vous écrit mon billet hebdomadaire qui pour cette fois-ci, se constituera majoritairement d’anecdotes et de constatations.

Comme certains d’entres vous on pu voir dans mes photos, j’ai tenté pour la troisième fois d’élever des poules. Je dis déjà « tenté » parce depuis lundi dernier, le jour ou je les ai acheté, il y en a une qui a disparue et une qui est morte hier. Depuis le matin, je la regardais tituber et tomber et finalement on l’a trouvé morte vers 15H00. Puisque le cadavre était frais, il fut décidé qu’on mangerait du poulet grillé ce soir. Puisque l’idée de manger un poulet mort d’une maladie étrange ne m’enchantait pas trop, on m’a préparé un morceau de viande spécial qui était ma foi assez bon. J’ai demandé qu’est-ce que c’était et on me répondit : « Le ministre de la défense» et moi de rétorquer « quoi ? » « Le vigile » « hein ? » « Le système d’alarme » « De kessé ? » « Le meilleur ami de l’homme » « ……… » Je m’excuse Hercule……

Claude me demandait il y a peu de temps si la société burkinabé est homogène. Au premier coup d’œil elle peut le sembler puisque tout les natifs sont noirs, il y a toutefois plus d’une soixantaine d’ethnies différentes qui habitent le pays des hommes intègres et pas nécessairement dans l’amitié et l’entente totale (un peu comme le Canada quoi…) Il y a effectivement beaucoup d’intolérance ethnique (terme que je préfère au lieu de racisme) entre les Mossis, l’ethnie dominante, et les peuls, un peuple nomade du Nord du pays. Il m’est maintenant clair que l’intolérance des différences va bien au-delà de la couleur de la peau et de la religion. Les peuls sont littéralement traités comme des non humains. On m’a dit que dans la cours de récré au primaire, les enfants frappaient les petits peuls à coup de branches et de pierres parce que l’on croyait que si on lapidait le peul assez fort, il redevenait un singe. Dans le minibus du retour de Zorgho il y a 2 semaines, le chauffeur a demandé à son assistant combien il y avait de personnes dans le bus. Il lui répondit 22 humains et 2 peuls. C’est vraiment spécial d’être confronté comme ça au mépris à l’état pur…

Un des nombreux problèmes auquel est confronté le Burkina, c’est l’accès à des services de santé d’urgence rapide et efficace. Mon logeur Eric, un garagiste, ma conté une histoire à ce sujet la semaine dernière. Deux personnes roulaient sur une moto à Ouaga, le conducteur portait un casque, mais pas son passager et ils sont malheureusement entrés en collision avec un véhicule. Quand le ambulanciers sont arrivés, ils n’ont plus que prendre soin de celle qui portait un casque car il ont vite constaté la mort de celle qui n’en portait pas. Son corps fut aussitôt emporté…..au garage. Puisque qu’il n’y avait pas d’ambulance ou de corbillard de disponible, le corps, toujours encastré dans le pare-brise, fut remorqué avec le reste de l’auto au garage de Eric ou le corbillard est finalement venu le chercher 2 heures plus tard.

Je vous parlais il y a déjà un petit bout de la danse de la grippe aviaire et comment je la trouvais étrange…. c’était jusqu’à ce que je vois le vidéoclip…..C’est 4 gars, torse nu, en shorts avec des g-string par-dessus qui dansent comme des détraqués en se frottant le torse avec des poulets qu’ils se plaisent à embrasser de temps en temps. Genre d’image qui va me rester dans la tête à jamais….

Un peu comme vous avez probablement certains stéréotypes par rapport à l’Afrique que j’infirme ou je confirme à l’aide de mon blogue, les burkinabés on de nombreux stéréotypes vis-à-vis les blancs. De façon générale, j’ai souvent l’impression qu’on me prend pour un autiste, un super génie incapable de faire des petites choses. Je m’explique…Quand il y a une panne de courant, un virus informatique, un fil d’électricité qui tombe, un film qui ne load pas au vidéo club à qui est-ce qu’on demande. Mais à moi bien sur… C’est l’homme blanc qui a créé toutes ces machines, il est donc normal que j’aille la parfaite maîtrise de celles-ci. Par contre, quand tombe la pluie, il faut me guider et m’avertir à chaque flaque d’eau de faire attention parce que si je pile dedans, mes pieds vont être mouillés. Aussi, si un véhicule se dirige vers moi, je dois me tasser parce que le choc peut être douloureux voir mortel.

Depuis que je suis au Burkina, je suis allé me faire couper les cheveux trois fois et les trois fois, le barbier ne m’a pas coupé les cheveux de la nuque. Les trois fois je suis retourné et je lui ai demandé de finir le travail et ce n’est que la troisième fois qu’il m’a avoué qu’il croyait que les blancs aimaient avoir une coupe Longueuil parce que les acteurs blancs en on tous dans les meilleurs films (ie :les films de kung fu pis de powpow des années 80)

Une dernière petite anecdote que je veux partager avec vous c’est les boutiques d’électroniques usagés tout risque. Le principe est très simple, on va à ces boutiques pour se procurer des électroniques à un prix fixe mais le hic c’est que l’on a pas le droit de les essayer avant de les acheter, on les paie à un prix fixe et peu importe si ça marche ou non, on est coincé avec. Une genre de loterie.

En terminant je veux vous rappeler que je rapporte les anecdotes, les histoires et les faits de la façon dont je les ai perçu. Il m’arrive d’y insérer mon opinion de façon parfois subtile, parfois évidente mais le but de ce blogue n’est pas de porter un jugement public sur ce que je vis ici au Burkina, mais plutôt de vous rapporter mes perceptions (comme le titre de la page le suggère)

Sur ce, à plus….

P.s. Souray va réaliser qu’il a fait une erreur pis il va nous revenir en rampant pour demander un contrat de 2 millions, vous allez voir….

lundi 2 juillet 2007

De la chaleur? En veux-tu en v'la....

Salut les amis,

Je sais que j'avais originalement dit que je partais jusqu'à la fin de semaine mais les plans ont changés. Je dis le plans ont changés mais ma phrase ne fait absolument pas de sens au Burkina parce que le plan change toujours...Aussi bien dire qu'il n'y avais juste pas de plan.....Toujours est-il que je reviens tout juste de la retraite de mi-stage des stagiaires court terme qui se déroulais à Dori, dans le désert au Nord du Burkina. Je rentre travailler demain et je devrais repartir pour mon séjour en village au courant de la semaine.

A Dori, nous avons fait tous ensemble un retour sur la première partie de notre stage et élaboré un plan d'action pour la deuxième. Ce fut très intéressant pour moi de faire cette remisse en perspective mais je vous épargne les détails par souci de brièveté. Ce qui a été très intéressant à Dori (en passant quand tu dis intéressant au Burkina, il y a pas de mot plus fort pour décrire le plaisir que quelque chose t'apporte) c'est que dans la nuit de samedi à dimanche, nous sommes allés à dromadaire dans le désert pour dormir sur une dune.

Nous étions 9 personnes avec 4 dromadaires et une charrette tirée par un âne. la première journée j'étais dans la charrette et nous avons fait 7 Kms jusqu'à la dune ou nous avons regardé le soleil se coucher avant de faire un feu et de se raconter des légendes jusqu'à environ minuit. Je me suis par la suite endormi dans le sable à coté de la natte qui avait été installée pour nous tous (manque de place ou abus d'alcool? je ne suis pas sûr....) et j'ai dormi comme un bébé (fatigue ou abus d'alcool? je ne suis pas sûr....) jusqu'au levé du soleil. J'ai ensuite embarqué sur le dromadaire pour continuer le périple et j'ai plus confirmé quelque chose dont je me doutais depuis longtemps ; J'haïs ça en tab&rna& monter sur des animaux.

Des 5 fois environ que je suis monté à cheval, je suis tombé en bas dont une fois de façon assez violente. L'année dernière, j'avais reçu une branche en pleine poitrine et j'avais flippé par en arrière pour tomber dans la bouette. J'avais du grimper dans l'arbre pour récupérer mes souliers. Je crois que c'est en partie ce qui a créé ma réticence à embarquer sur les dromadaires qui sont en passant au moins 3 mètres de haut....

Donc après environ 3 Kms j'ai décidé de débarquer parce que je ne m'amusais pas vraiment et j'ai décidé de marche les 9 Kms sous le soleil qu'il restait avant le point d'eau. Nous sommes passés à coté de nombreux champs et villages qui doivent régulièrement faire ces mêmes 9kms pour aller chercher de l'eau et je n'ai qu'un mince idée de ce que cette réalité veut dire parce que je n'ai eu à faire ce trajet qu'une fois....

Après avoir fait le plein d'eau, nous avons changé de cavaliers pour les dromadaires et j'ai embarqué sur la charrette avec une des guides, Claire-Elise, Alain, Charles-Eric et Robin (prononcé Rawbine) , la directrice des activités ISF en Afrique de l'Ouest. Nous sommes retournés à Dori par la route mais puisque l'âne était épuisé, les 12kms ont étés on ne peu plus pénibles. Le conducteur frappait de plus en plus fort son âne pour qui aille plus vite à un point tel que Claire-Elise et moi, assis à l'avant, recevions des éclaboussures de sang d'âne à chaque coup.

Quand l'âne fut tellement fatigué que ça allait plus vite de marcher, nous sommes débarqués et avons poursuivis la marche à pied. En tout j'ai du faire environ 15 Kms de marche sous le soleil brûlant du Sahel et laisser moi vous dire que ce n'est rien pour freiner ma perte de poids....Je suis malgré tous pas la personne qui a perdu le plus de poids...Guillaume, qui est positionné non loin de Dori, à du perdre environ 25 livres....

Je parle de mes déplacements en terme de Kms plutôt qu'en temps parce que tout le monde au Burkina semble connaître les distances exactes en tous les points d'importance...Puisque le transport est très imprévisible, les gens ont appris à ne pas approximer de temps mais plutôt prendre les distances....

Une chose bizarre qui m'est arrivé sur la dune c'est que pendant que j'étais près du feu, un des guides c'est assis à coté de moi et m'a pris la main pendant 15 minutes. J'étais comme mal à l'aise de dire non sans trop savoir ce qui se passait mais on m'a dit que c'était très commun pour des amis hommes de se promener main dans la main et qu'il n'y avait aucune autre connotation à ce geste.

Les doutes que j'ai développés par rapport aux attirances réelles du guide ne se sont pas estompés le lendemain quand il m'a dit qu'avec mes lunettes, j'avais l'air de Leonardo Dicaprio.....

Toujours est-il que demain; je me retrouve exactement au milieu de mon placement, il y aura autant de temps devant moi que de temps depuis que je vous ai quitté. Je dois vous dire que vous me manquez beaucoup mais que j'ai tout de même trouvé que les deux derniers mois on passés incroyablement vite...Ici, c’est toujours la santé et j'apprécie vraiment chaque moment de cette expérience incroyable....

Sur ce, à plus les amis et bonne semaine....

Tenga

p.s. Gainey à pas signé Brière....Je crois que je vais toujours être stud No.2 à mon retour à Mtl parce que il me semble évident qu'il garde son cash pour signer le No.1 SHELDON SOURAY....Scusez la parenthèse pas trop rapport à l'Afrique.....

lundi 25 juin 2007

Ma St-Jean comme cultivateur suivi du requiem pour une poule.

Salut à tous,Depuis le début de mon placement ici au Burkina faso, je trouvais un peu dommage de ne pas être amené par le travail à aller visiter les campagnes pour découvrir un peu plus la vie rurale burkinabé. Puisque ce voyage rural ne semblait pas se dessiner à l'horizon à court terme, j'ai décidé de prendre les choses en main et de partir avec Eric samedi matin pour aller visiter sa famille de cultivateurs à Zorgho, un village à environ 120 kms de Ouaga. Nous sommes arrivés à Zorgho ville à environ 13h30 et après une heure et demi de marche nous sommes arrivés chez son oncle Lazare.Après qu'il nous ait donné de l'eau et que nous lui ayons refilé des noix de cola (coutume locale quand on se fait accueillir chez quelqu'un), le vieux grand-père à décidé de sacrifier un coq à notre santé; J'ai donc assisté pour la première fois à la chaine de préparation complète d'un poulet de l'animal jusqu'à mon assiette, expérience assez spéciale....Je vais mettre les photos demain sur mon site de photos.

Le lendemain, après avoir passé une nuit trop courte sur une natte, je me suis fait réveillé par le coq (il y en avait plusieurs) à 5h30. Donc je me lève et tout le monde rit de moi et me dit que j'ai fait la grasse matinée....Ouf, s'il fallait qu'on dise ça de moi à chaque fois que je me lève passé 5heures... Toujours est-il que je suis allé aider l'oncle Lazare à cultiver son champ pendant environ une heure avant de m'écrouler de fatigue. La chaleur était simplement trop insupportable et le position courbée que j'avais pour labourer me donnait trop mal au dos pour continuer. J'ai maintenant incroyablement plus de respect pour ces paysans qui doivent faire des efforts incroyables 3 mois par années pour pouvoir suvivre pour les 9 autres....Après s'être reposé un peu, nous avons remarché jusqu'à la ville pour reprendre le bus vers Ouaga avec l'intention de passer au marché de Zorgho pour acheter leur fameux crapauds réputés de partout dans le Burkina comme étant les meilleurs pour faire la sauce au crapaud. Quel ne fut pas ma déception (cough cough) de voir qu'il n'en restait plus....

Donc nous sommes retounés à Ouaga où une scène d'une horreur incroyable m'attendait; Mon coq, Mr Frein-Jacob, est décédé pendant mon séjour.Cette scène horrible m'amena à une conclusion et une analyse que je vais vous transmettre. ma conclusion c'est que contrairemetn à qu'est-ce que je croyais, mes poules ne meurent pas de la grippe aviaire mais plutôt d'ennui...Elles ne peuvent supporter que leur maitre parte plus qu'une journée. L'analyse que je tire de mon expérience d'élevage c'est que puisque la plupart des gens n'ont pas accès à des comptes bancaires, ils investissent dans des poules n peu comme on le ferait à la bourse. Si on est chanceux, notre investissement rapporte (des poussins), si on est mal chanceux, on perd la totalité de notre investissement (RIP Mr Frein-Jacob) mais peut importe, il y a toujours des frais de courtage (les graines) C'est un peu simpliste comme analyse mais ça peut peut-être vous aidez un peu mieux à comprendre pourquoi les gens élèvent des animaux comme les chèvres de ma cours.

Une autre chose que je voudrais partager avce vous c'est les influences de El Nino en Afrique de l'ouest. Ce vicieux phénomène climatique qui nous avait amené la tempête de verglas de Janvier 1998 n'a pas épargné le Burkina. On m'a dit que ce que l'on a appelé "Le Grand Froid Burkinabé" a tué des milliers de personnes agés et détruits des tonnes de récoltes. On parle ici de la pire catastrophe météorologique des années 90. Imaginez vous que le thermomètre descendait à des températures aussi froides que 18°C!!!!!!!

Comme par exprès pour me faire mentir, ma patronne m'a annoncé ce matin qu'elle voulait m'envoyé en séjour en village toute la semaine prochaine. Puisque je pars à partir de Jeudi avec tous les stagiaires ISF faire la retraite de mi-stage (et oui, déjà) il est fort probable que je ne puisse pas vous réécrire d'ici Lundi dans deux semaines...Je vais tentez de trouver un cyber pour publier donc venez quand même visiter ma page de temps en temps mais sinon je vous souhaite à tous un excellent deux prochaines semaines et bon début de camp à tous mes amis moniteurs qui me lisent. Je devrais toutefois être à l'intérieur du réseau de cellulaires donc il ne devrait pas y avoir de problèmes si vous voulez m'appeler.

Je vous quitte avec deux petites anecdotes. La première, le succès de l'heure à la radio c'est "Chariots of Fire." Je sais pas trop pourquoi mais cette chanson, popularisé en 1981 par le film du même nom, tourne à toutes heures sur toutes le chaines. Ils la présente vraiment comme le hit de l'heure pis le monde appèle pour la demander....Une autre chose que j'ai remarqué au Burkina c'est que le publicité joue pas dans la subtilité. Elle dit explicitement ces messages. Par exemple, le slogan des motos Yamaha c'est : "Yamaha, ta vie va être meilleure" et le slogan de la bière Guiness, qui goute pas pantoute comme la Guiness de chez nous en passant c'est "Guiness, le reflet de la virilité"

Sur ce, à plus mes amis!!!!

p.s. Si t'es pas sûr si c'est un pet qui s'en vient, prends pas de chance....Prenez-en mon avis
p.p.s. Je vais publiez des nouvelles photos demain alors vous irez voir.

lundi 18 juin 2007

Différences culturelles et "Beer Run" le plus compliqué de ma vie

Salut à tous!!!
Je vais juste commencer par dire que j'ai renversé du sprite sur mon clavier pis que mon u et mon v ne fonctionnent pas très bien donc excusez l'absence de ces lettres dans certains mots.
Avant de partir pour le Burkina, certains d'entre-vous me questionnaient sur le pourquoi des pantalons au Burkina. En effet selon la liste de choses a amener pour mon séjour il n'était indiqué nulle part d'amener des shorts, ce qui peut sembler contradictoire pour un pays si chaud. J'ai rapidement constaté qu'au burkina, il n'y a vriament PERSONNE qui porte des shorts sauf les blancs. J'ai demandé à Charles de m'expliquer pourquoi. Il dit que les burkinabés portent des pantalons parce que certains d'entre eux ont le "Nem Nem" trop long pour porter des shorts. Ils ont le "package deal" qui dépassent les genoux. Donc porter des bermudas = avouer qu'on a un petit "Nem Nem." Décidement on est vraiment pas dans la même ligue...
Comme vous le savez tous, j'ai horreur de tout ce qui est boisson alccolisée (cough cough) donc quand samedi ma famille m'a demandé d'aller à mobilette avec Maxime acheter du Chapalo, une bière de mil vraiment délicieuse, j'ai accepté à contre-coeur. J'ai tout de même trouvé cela un peu étrange car habituellement c'est Eric qui va acheter le chapalo. N'étant pas burkinabé, je n'avais pas les connaissances nécessaires pour voir les signes avant coureurs de la premièere pluie de la saison humide. Sauterelles, tempêtes de sable, vents violents, rien ne stoppera votre cher Etalon Viril d'aller chercher sa dose bien méritée. Ce qui devait arriver arriva, la pluie c'est mise à s'abattre au cabaret et j'ai du me réfugier sons un hangar parce que laissez moi vous idre que quand il pleut ici, il pleut pour de vrai. En voyant que la tempête s'en venait, Maxime et moi sommes embarqués sur la moto pour repartir mais, horreur, il y avait une crevaison. je suis donc retourné me cacher sous le hangar (qui est fait de paille en passant donc très peu étanche) pendant qu'il cherchai tun garagiste assez fou pour rester sous la pluie à 10h00 le soir pendant qu'il pleut en espérant trouver du travail. Je suis donc rester une heure à l'attendre avec Florian et Louis, le directeur des activités outre-mers d'ISF avant de me tanner et d'appeler Eric pour qu'il vienne me chercher entre deux averses, ce qu'il fit. Arrivé à la mi-parcours entre le cabaret et la maison, crevaison..... Nous avons donc marché le reste de la distance sous les pluies diluviennes et à travers les flaques jusqu'à mi-mollet pour finalement pouvoir déguster notre boisson...Jamais plus je me plainderai d'avoir à aller au dépanneur pour acheter 24 buds.....
Je vais finir ce billet avec une situation que j'ai vécu et qui m'a beaucoup fait réfléchir. Il y a des valeurs que l'on croit profondément ancrées en nous et qu'on ne voit réellement pas comment on pourrais faire des compromis sur celles-ci. Le meutre, le viol, l'adultère mais dans mon cas... la violence envers les enfants. j'ai été témoin au sein de ma maison d'une scèen ou un emèere s'est mise à frapper à répétition sa fille sur la tête pour des raisons que je n'ai pas très bien compris parce que la discussion, qui ne semblait être sur un ton hostile, se déroulait en Mauré. Qu'est-ce que j'ai fait me demandrez-vous? Rien, absolument rien....J'étais completement figé par l'incompréhension et la rapidité à laquelle tout ça c'est passé. Hier soir j'ai questionné la femme en question sur ces motifs pour faire cela et je lui ai avouer que chez moi, au Canada, c'était complétement immoral de frapper des enfants. Elle m'a répondu qu'ici c'était le contraire, qu'elle se faisait réprimander par ses parents parce qu'ils trouvaient qu'elle ne frappait pas assez ces enfants. Elle m'a avoué que partout en Afrique c'était cvu comme un geste d'amour de frapper ces enfants pour mieux les éduquer. Elle dit qu'elle trouve que les enfants en Europe et en Amérique sont des enfants rois qui font à leur tête sans jamais avoir de conséquences graves s'il s'équartent du dorit chemin placé par leurs parents. La femem en question m'a affrimé que si elle frappait ces enfants ce n'était que part amour et qu'en ceux-ci a provoquait, jamais pour le plaisir de le faire parce qu'à ce moment là, c'est un problème mental. Depuis le début de ce séjour, j'ai essayé de garder l'esprit ouvert et me dire que les différences culturelles n'étaient justement que ça, des différences, aucune culture n'était supérieure ou inférieure à l'autre, simplement différente. Pour la première fois, je violais cette prémisse, je crois sincérement que les enfants sont trop fragiles mentalement et physiquement pour qu'un adulte est le droit de les toucher. Alors selon vous, quelles sont vos réflexions sur ce sujet? je réalise que c'est vraiment touchy mais je suis vraiment intéressé à entendre ce que vous avez à dire.
A part de ça je suis officielement le seul stagiaire court terme à ne pas encore avoir eu de problèmes de santé sérieux ( malaria, déshydratation, infections diverses, etc...) et je cogen du bois pour que ça reste ainsi. Je fais osciller la balance à 170, 15 livres de moins qu'à mon arrivée en Afrique et mon moral est toujours à 100% Je dois avouer que je m'ennuie beaucoup de ma vie au Canada et de vous spécialement mais que je me fais tranquillement ma petite niche ici à Ouagadougou. J'ai hâte de revenir pour pouvoir vous voir tous mais j'ai aussi vraiment pas hâte de quitter les amitiés que je suis entrain de me faire ici sans savoir si je pourrai les recommencer un jour.
Sur ce, je vous souhaite de la belle température, la santé pis pouquoi pas juste un petite niaiserie innocente qui vous fait rire en dedans genre, ça fait toujours plaisir!!!!

Salut...
Ouedraogo Tenga

jeudi 14 juin 2007

Nouvelles photos

Je pense que le titre dit tout....
SVP ne vous génez pas pour laisser un commentaire. Peut-être trouver vous que les discussions que j'essaie d'amener sont au dessus de votre niveau ou que vous trouver que les commentaires ne servent à rien mais laisser moi vous assurez que la petite minute de plus que vous prenez si ce n'est que pour laisser un petit "lâche pas la patate mon Rémi" est énormément appréciée pour moi.

mardi 12 juin 2007

Ouedraogo Tenga, le rockstar malgré lui....

Salut à tous mes amis,
Je vais commencer le présent billet sous le thème de la musique. Comme chez nous et partout dans le monde, la musique occupe une grande place au Burkina. le gros hit présentement c'est un toune d'un groupe ivoirien qui s'appelle Grippe A. C'est une toune qui traite de la grippe aviaire puis il y a une danse que tout le monde connait pis à la fin de la toune, tout le monde se jète à terre pis fait semblant d'être mort. Je peux vous dire que c'était assez étrange de voir ça pour la première fois sur une piste de danse dans une discothèque proche de chez nous.
A part de Grippe A, LA grosse célébrité c'est notre Céline nationale. Tous les membres de ma famille ont des chansons différentes d'elle comme sonnerie pour leur cellulaire. C'est vraiment un choc culturel ; une société où c'est IN d'aimer Céline Dion.
Sachez que de mon coté, tout va très bien encore. J'ai eu un peu de fouloutoutou en fin de semaine mais c'est rendu une réalité hebdomadaire pour moi. Coté travail, il se peut que j'aille en mission ce vendredi, je vous tiens au courant là-dessus.
Après ce début classique humoristique j'aimerais vous amenez à réfléchir un peu. Je veux vous parlez d'un sentiment bizarre que j'ai depuis le début de mon séjour. Quand je marche dans mon quartier ou que je je promène à vélo, je me fais inévitablement crié après : "Nasarra" ou "Hey, le blanc." Les gens ne font pas ça méchament et ce n'est que leur façon de me saluer. La société burkinabé est un société très ouverte et très solidaire et tout le monde se salue et c'est donc normal que je reçois ces salutations. Ce qui m'agace c'est d'être constamment étiqueté par quelque chose sur lequel je n'ai aucun contrôle : la couleur de ma peau. Ce blogue est bien trop simpliste et petit pour faire une analyse profonde du racisme mais je voudrais simplement vous faire réfléchier sur la façon dont vous persevez les gens seulement par leur apparence. Je pourrais peut-être plus ou moins drôle, plus ou moins ponctuel, plus ou moins n'importe quoi que n'importe qui ici, mon identité ce résumera à "Hey, le blanc." C'est très dur pour le moral de constament se faire hêlé de cette façon.
Une autre sur laquelle je voudrais vous faire réfléchir et sur laquelle je voudrais votre opinion c'est les enfants talibés. La religion occupe une grande place ici au Burkina et l'Islam est un des principaux dogmes ici avec le christianisme et l'animisme. Comme c'était jadis le cas au Québec, c'est très bien vu d'avoir un membre de sa famille qui ira étudier le culte. Chez nous, les jeunes allaient au séminaire pour devenir prêtre, ici les jeunes musulmans vont apprendre dans des écoles coraniques. Le problème c'est que très souvent, se sont les familles les plus pauvres qui envoient leurs enfants dans ces écoles ou l'on apprends strictement la religion musulmane et puisque ceux-ci n'ont que très peu de liens avec leur familles, ils sont forcés de quêter pour pouvoir manger.
Avec la peau blanche viens inévitablement le stéréotype de l'argent. Ces enfants, munis de leur cannes de sauce tomate attachés autour du cou comme un collier, sont littéralement à chaque intersection majeure de Ouaga. Un journaliste canadien que j'ai rencontré ici m'a dit que le phénomène ets même pire au Sénégal. Donc inévitablement, quand je m'arrête à un feu rouge (pour pouvoir faire des drag races de dromadaires ;-)) il y en a toujours trois ou quatres qui viennent me voir et font des visages piteux et des mimiques pour me faire comprendre qu'ils ont faim.
Etant donné le fait que j'ai un budget limité et que je ne peux pas donner de l'argent à tous, je vous soumet mon dilemne. Est-ce que je donne et encourage un système ou les enfants n'apprennent que la religion et la manière la plus efficace de quêter plutôt que d'aller à l'école "régulière" et apprendre des connaissances de base qui pourrait aider au développement du pays ou est-ce que je garde mon argent pour moi, en sachant très bien que ces enfants n'auront peut-être rien à manger....J'apprecierais vraiment votre imput là-dessus.

Ouedraogo Tenga

p.s. J'ai oublié de revenir sur mon mini-concours sur les nains de Fort Boyard. J'avais complétement oublié que les nains de la version québécoise s'appelaient Dédé et Alain et je te félicite Maman de t'en être rappelé mais c'est Dima qui a raison en répondant qu'ils ont des noms bâtards du genre passe-partout pis passe-passe. Je les soupçonne d'avoir fait du plagiat de nos bonnes vieilles émissions d'enfance québécoises...

vendredi 8 juin 2007

La petite vie....

Chers amis,
J'ai réalisé que depuis le début de mon blogue, je me suis laissé emporté à conter des histoires intéressantes et des anecdotes surprenantes en négligeant beaucoup un des aspects importants du pourquoi vous me lisez: Pour savoir comment je me sens, qu'est-ce que je fais exactement au Burkina et comment je vie mon séjour ici. Cet entrée sera donc surtout concentrée sur cet aspect et je tempterai à l'avenir d'équilibrer un peu plus mon blogue entre les nouvelles personnelles et les péripéties rocambolesques (Ok j'exagère un peu...)
Donc commençons par résumer une journée typique routinièere de semaine pour moi. Je me lève à 6h30, je prends ma douche et nourris mes poules. Une journée sur deux, je vais faire gonfler mon pneu et me voilà parti pour le travail qui est à environ 20 de vélo de chez nous. Je m'achète un yogourt au "dépanneur" en face de mon bureau et je monte travailler de 7h30 à 12h30. Ensuite je vais diner dans un maquis (c'est comme ça qu'on appelle les restos au Burkina) et je rentre travailler à 3h00 pour finir la journée à 5h30. Je retourne chez nous pour me doucher, je prends du thé burkinabè (qui est 20 fois plus fort que le thé québécois), je soupe pis après sois je lis, j'écris, je jase, je joue aux cartes ou je vais au vidéo club avec Eric et Charles.
Le vidéoclub c'est dans la cours d'un gars qui a un télé 17 pouces pis il fait jouer des vieux films pis il charge 15 sous pour rentrer psi regarder le film. On y sert des arachides et de la bière de mil. Les films qu'on regarde sont VRAIMENT mauvais par exemple, mais eux ils adorent ça. C'est soit des vieux films de Kung Fu ou d'action mais rien avec une histoire intéressante. Que du combat pis du fusillage.
Mon organisme étant un bailleur de fonds pour des projets de développement, on ne fait pas vraiment de gestion de projets comme tel. Depuis que je suis arrivé je fais surtout de la comptabilité mais quand ça sera fini, on va aller visiter les projets en cours pour faire des recommandations. Je ne vous cacherai pas que j'ai vraiment hâte à ce moment parce que pour l'instant, je ne retire pas tout ce dont je voudrais de mon emploi. Je n'avais pas du tout en tête en venant travailler en développement en Afrique que j'allais rester cloué devant mon ordi tout le temps mais je dois vous dire que c'est à ma hauteur que se font les décisions les plus importantes et donc, le plus grand potentiel d'impact pour les populatiosn rurales africaines.
Une chance que j'ai ma famille qui m'aide le plus possible à vivre plus pleinement l'expérience africaine. Il m'invite vraiment à tous leurs activités et ça m'aide baucoup à comprendre le mode de vie des gens d'ici.
Je crois qu'on s'imagine plus souvent qu'autrement qu'en tant qu'occidentaux riches et vivants dans des pays développés, on a tout ce qui faut pour arriver en Afrique et montrer au gens commetn se développer et avoir un impact majeur en un cours lapse de temsp mais la réalité est totu autre. L'impact que je peux avoir ici est dur à obtenir et à mesurer et en un si cours lapse de temps, on ne fait pas de miracle.
Je crois que le vrai impact sera dans un niveau plus personnel. Quand je reviendrai au Canada, j'aurai fort probablement une perspective différente de bien des choses et j'agirai parfois différement en gardant toutes les personnes merveilleuse et leur mode de vie plus simple que j'ai rencontré ici en tête et c'est là que se fera l'impact à long-terme, tout au cours de ma vie.
Sur ces pensées un peu moins divertissantes qu'à l'habitude, je vous souhaite une bonne fin de semaine et je vous reviens en grande forme au début de la semaine prochaine.

p.s. Ceux qui ont mon No de tél, génez vous pas pour m'appeler....

mercredi 6 juin 2007

Photos disponibles

Juste un petit mot rapide pour vous indiquez que j'ai créé un site pour visionner mes photos. Donc, si vous êtes intéressés vous pouvez cliquez sur le lien à droite de la page pour aller les regarder.

mardi 5 juin 2007

Tout est temporaire....

"Quel titre philosophique" me ditent-vous? Et oui, votre cher Rémi grâce à ces expériences est maintenant devenu fin penseur....Non sérieusement le titre c'est pour vous montrer comment tout peux changer du jour au lendemain en Afrique.

Vendredi dernier, je vous annonçait mon dueil profond suite à la mort de mes poules sans nom. Selon Charles, elles sont mortes les deux mardis, quelques heures après mon départ, des suites du vaccin pour la grippe aviaire. un vaccin qui tue, c'est du jamais vu!!!! Il m'a dit de pas m'inquiéter par exemple parce qu'il a vendu le coq mort à un fou pour 75 francs CFA (+/- 15 sous.) L'histoire ne dit pas qu'est-ce qui est arrivé au gars après avoir mangé le coq...

Pour consoler ma peine, je suis allé acheté un autre couple de poulets samedi et MIRACLE, j'ai trois oeufs déjà dès dimanche matin!!!! Tout est temporaire... vendredi, je suis le pire eleveur de poules jamais vu et dimanche je suis un as de l'omelette. J'ai décidé de refouiller parmi vos suggestions de noms puis j'ai décidé de retenir celle de mon frère Etienne parce qu'elle est vraiment de loin la plus originale. Mes poulets se nommeront donc M. Frein-Jacob et Mme Asperge.

Tout bonnement, en fin de message dernier, je vous annonçait que j'avais une crevaison à mon vélo. Imaginez vous donc que je suis allé faire patcher la chambre à air QUATRE FOIS depuis vendredi dernier. Il ya deux semaines, j'achetais un vélo neuf et deux semaines plus tard, je me retrouve avec un vrai cancer. J'ai perdu mon réflecteur, les vitesses ne changent plus, les freins marchent mal, la selle descend tout seul pis le pneu arriére REFUSE de ne pas être crevé. Voilà, encore une fois tout est temporaire....

A part de ça j'ai fait la tournée des baptêmes en fin de semaine, 5 en tout. J'ai jamais été aussi bourré de toute ma vie. A chaue maison que tu rentre, ils te servent un assiette pleine de Tau et te répètent :"il faut manger" jusqu'à ce que l'assiette soit vide. Tout est temporaire...je me lève en parfaite santé et je me couche en pleine crise d'ingestion, complétement étourdi, pas capable de tenir debout, Fouloutoutou draconien(j'aime vraiment cet adjectif) et vomissements réguliers .... Pour m'aider à m'endormir, je lis mon livre "Staying Healthy in Africa" ou je compare mes symptomes à toutes sortes de maladies exotiques pas trop encourageantes. Des histoires de vers de trois pied de long qui se logent sous ta peau pis que tu dois faire sortir toi-même avec un couteau, de l'eau bouillante pis tu l'attache autour d'un baton pour le sortir 2-3cm par jours avant qu'il accouche pis se multiplie.....C'était vraiment pas une bonne idée.

Mais rassurez vous puisque tout est temporaire et je me suis levé en pleine forme. J'excrémente de beaux lingots ( Ok ptête trop de détails) et la santé va super. Sur ce je vous souhaite à tous une bonne semaine et aux Sénateurs de remonter la pente pis de l'emporter en 7.

p.s. BONNE FETE THIERRY!!!!!!!!!!!
p.p.s. Ceux qui veulent lire l'article complet sur le vers de guinée vous pouvez lire l'article sur http://en.wikipedia.org/wiki/Guinea_worm

vendredi 1 juin 2007

Mam Yula Ouedraogo Tenga

Bon je vais commencer par les mauvaises nouvelles....je vous remercie d'avoir participé en grand nombre à mon concours de nommage de poules mais je suis revenu aujourd'hui de ma mission de 4 jours pour les retrouver mortes dans ma cours....Décidement j'aurai vraiment pas fait long feu comme aviculteur. Ptête je vais me lancer dans l'élevage d'ânes à la place....Julia m'a suggéré d'appeler le Coq Jésus parce qu'il est mort mais on va encore penser à lui dans longtemps, je trouve ça pas bête....

Là vous vous demandez probablement qu'est-ce que ça veux dire le titre de mon message et bien je vais vous éclairer. J'ai finalement eu mon baptême Africain. A défaut de pouvoir nommer les poules j'ai reçu MON nom Mossi : Tenga Ouedraogo. Donc Mam Yula Ouedraogo Tenga ça veut dire mon nom est Tenga Ouedraogo. En Mauré ça veut dire (tenez vous bien) Etalon viril fertile. Je pense que c'est la façon africaine de me dire que je suis plus "stud" que Sheldon Souray. Je trouve que le nom me va vraiment bien étant donné le look de top-model que me donnent mes petites culottes jaunes trop serrées.

A (j'ai toujours pas trouvé les à majuscule sur les maudits claviers français) part de ça la mission c'était assez intéressant. J'ai eu la chance de siéger au sein du conseil d'administration du PNUD (programme des nations unis pour le développement) et de donner mon opinion sur des projets à adopter. on effectuait seulement une présélection et maintenant dans les mois à venir je vais être amené à visiter les projets pour voir lesquels sont les plus faisables. La réunion se déroulait dans un hotel avec télévisions et j'ai eu la chance de voir hier soir (tenez vous bien encore) FORT BOYARD!!!!! C'était vraiment un retour 10 ans en arrière incoryable avec le père Fourra pis les "LaBoule, coup de gong!" et " Félinda, tête de tigre." Je l'ai écouté jusqu'à 1heure du matin, c'était incroyable!!!!! Etienne, la version française de Fort Boyard c'est le gars de la Cible qui l'anime; il est trop hot....

A part un épisode de Fouloutoutou assez violent pis un flat à mon vélo, j'ai vraiment rien de grandiose de plus à raconter, espérons qu'il va m'arriver quelque chose d'incroyable en fin de semaine pour que je puisse vous émerveillez Lundi. Merci de m'avoir lu.

Tenga Ouedraogo

p.s. Un gros bec à celui qui se rappelle du nom des deux nains dans Fort Boyard....

lundi 28 mai 2007

Rémi l'aviculteur


Salut à tous, désolé de vous avoir tenu en haleine aussi longtemps, j'ai eu une fin de semaine assez chargée et je n'ai pas vraiment eu le temps de venir vous écrirer. Mon acclimatation au mode de vie africain se passe toujours bien. Je fais de plus en plus partie de la famille.


J'ai une grande annonce à vous faire à tous mais surtout à Alex Bouchard. Comme vous pouvez voir à gauche, j'ai commencé à faire l'élevage de poulets dans ma cours, je suis allé dimanche acheté pour 7 dollars ma première poule (brune) et mon premier coq (blanc) et je suis allé les faire vacciner contre la grippe aviaire aujourd'hui. J'ai décidé de faire un petit concours avec vous. Vous avez jusqu'a vendredi pour publier vos suggestions de noms pour mes deux oiseaux et je choisirai la meilleure. Selon le vendeur de poules, je devrais avoir des poussins d'ici 2 mois, j'ai bien hâte!!!


La circulation ici à Ouaga c'est une autre paire de manches. Je me rends tous les matins à vélo et ça me prennait environ 20 minutes par trajet. Je dis prenais parce que les vitesses de mon vélo étaient petés et je n'était pas capable de monter plus haut que la troisième. Je me faisait dépasser par tout le monde malgré le fait que je pédalais 2 fois plus. Je me suis rendu ce matin au bureau en 12 minutes sans même suer.C'est assez différent de Montréal pour circuler parce que les feux de circulations sont juste une suggestion. Je dois donc me fréer un chemin à travers les milliers de motos, les centaines de vélos, les quelques autos et les occassionnelles charettes tirées par des ânes et hommes turbanés sur des dromadaires. Laissez moi vous dire que c'est un assez grand choc culturel d'arriver à un feu de circulation pis d'être à coté d'un dromadaire. ça fait des "drag race" interessants.


Je prenais le thé samedi après-midi avec Eric, mon logeur, quand tout bonnement il me demande : "Hey Rémi, au Canada, est-ce qu'il y a des arbres qui redeviennent des humains la nuit?" (???????) Je lui est répondu poliment que non, je n'en avais jamais entendu parlé...Alors il m'a expliqué qu'il y avait un arbre dans sa cours avant qu'ils ont du couper parce que la nuit il venait cogner à la fenêtre et les réveillait. Il s'avère qu'il y a certains arbres qui deviennent des femmes la nuit et qui viennent se coucher dans le lit des hommes célibataires. Les hommes rêvent alors qu'ils font l'amour et se réveillent le lendemain matin flambant nu et tout mouillé. Mais Eric m'a dit de ne pas m'inquiéter parce les arbres dans sa cours ont tous été cloués pour qu'ils restent en place et me laissent dormir en paix.


Coté nutrition, je mange chaque midi et chaque soir soit du riz ou du tau (farine + eau)avec des sauces differentes, au début le tau ne rentrait pas vraiment mais maintenant je m'y habitue et j'aime beaucoup. La délicatesse du Burkina par exemple c'est le yogourt, ils sont TELLEMENT bons, j'en prends un chaque matin pour éviter d'avoir le fouloutoutou (penser au son d'un liquide qu'on verse dans une toilette) Ma santé physique et mentale est super et selon la balance, j'ai déjà perdu 7 livres. Si je continue à ce rythme, je devrais péser autour de 130 à mon retour.


Je pars cette semaine pour une mission de 4 jours donc je ne vous réécrirez pas avant vendredi ou samedi. Donc sur ce, portez vous bien et bonne fête à Etienne et Mathieu T. J'ai rajouté à droite un lien vers la page principale de l'organisme pour lequel je travail si vous cherchez à n'en savoir plus.

mercredi 23 mai 2007

Insérer Titre Original Ici

Salut à tous!!!!

Avant de commencer laissez moi vous remerciez de tous le support que vous m'avez accordé à travers vos e-mails.

Je vous écrit présentement de mon ordinateur au bureau ou je me plait beaucoup. La job est pas super à date mais les deux personnes avec qui je travaille, Noel Compaore et Rosalie Congo sont supers fins pis font tous pour moi. J'ai mon propre bureau avec air-climatisé qu'ils ont baptisé le petit Canada parce qu'ils trouvent que je le garde trop froid... Pourtant je le garde à 27... Nous allons probablement partir en mission la semaine prochaine et je pourrai finalemnt voir la vie de village africaine.

Dans ma famille; je crois que je commence à m'intégrer de plus en plus. Au lieu de Nassara, le nom typique que recoivent tous les blancs; je me fait appeler Tonton Nassara par les enfants. Encore quelques semaines et ça sera peut-être Rémi. Il y a une petite fille qui visitait hier qui s'appelait Jemmima (ironiaue parce qu'elel ressemblait vraiment à la fameuse tante qui fait de si bonne crêpes) et qui je crois n'avait jamais vu de blancs de proche, elle me dévisageait littéralement puis elle s'est approchée avec caution pour me toucher les bras doucement, je me suis jamais autant senti comme un freak show.

Parlant de crêpes, J'en ai acheté hier pour manger avec le sirop d'érable que j'avais amené à ma famille et quand je leur ai dit ils comprenait vraiment rien...Il s'avère qu'en Afrique des crêpes c'est des sandales d'où leur face longue quand je leur ai dit qu'on en mangeait avec du sirop au Canada.

Parlant du Canada, j'ai rencontré deux québécoises dans un café internet la dernière fois que je vous ai écrit et je vais souper avec elles et toute un gang de québécois qui sont à Ouaga avec Oxfam. Je pense pas que ça va vraiment cliquer par exemple parce que la dernière fois que je l'ai vu elle sacrait contre tout ce qui est africain et moi je commence à me plaire ici. Eux ils vivent dans une maison barricadée avec des gardes et tout donc je crois que c'est pour ça qu'ils apprecient pas les africains à leur juste valeur. Ils ne vivent pas la VRAIE Afrique chaleureuse.

Parlant de juste valeur (wow j'enchaine vraiment comme un pro!!!) j'ai commencé à trouver le truc pour négocier avec les vendeurs, je leur glisse deux trois mots en Mauré pis ils trouvent ça bien drôle et me font des meilleures prix. Je me suis fait couper les cheveux aujourd'hui et le coiffeur m'as dit qu'une coupe à l'européenne (pas rasée) c'est normalement 5 dollars mais que vu qu'il m'aimait bien il me la faisait à 1.50. Good deal...J'ai aussi négocier pour m'acheter des bobettes pas mal laides. Cela fait uen semaine que je cherche un vendeur de culottes pis que j'en trouve pas pis aujourd'hui pendant que je dinait, il y a un vendeur de culottes ambualtn qui passe devant moi et lui en achète. Ce sont des caleçons pas de jambes genre culotte grand-père (scuse moi grand-papa) jaunes.

Bon assez parlé de culottes...Je voulais encore une fois vous remerciez beaucoup de tous vos commentaires d'encouragement que vous m'avez envoyés, ils m'ont vraiment remis de bonne humeur...

Yel Kaye
(pas de problèmes en Mauré)

Lafibe Me
(La santé va bien)

dimanche 20 mai 2007

Le Grand Detachement

Salut a tous,
Je vous écrit aujourd'hui d'un café internet juste à coté de ma nouvelle maison. Florian, le stagiaire long-terme, m'a amené coucher chez lui hier soir parce que j' en pouvais plus des vendeurs proches de la cathédrale. Ces gens là font un métier de trouver le meilleure façon d'extirper de l'argent aux Nassaras (hommes blancs). Vous savez tous que je suis presque qu'incapable d' être rude avec le monde donc j'avais beaucoup de misère à les repousser.

Donc me voilà aujourd'hui avec ma nouvelle famille. La personne qui m'héberge s'appelle Eric et il doit avoir environ 25 ans. Lui et sa femme Nathalie viennent d'avoir leur premier enfant il y a deux semaines, une belle petite fille du nom de Grace. Je suis dans un quartier beaucoup plus tranquille où Florian et moi sont les seuls blancs, donc pas de vendeurs escrocs...

Vendredi je suis allé rencontrer ma patronne chez FEM\ONG et je dois vous dire qu'elle semble fort sympathique: Les horaires de service (on dit service plutôt que travail ici)au Burkina sont très différents des notres. Selon Catherine Dorval, une autre stagiaire long terme, lq règle générale c'est qu'on travaille du lundi au samedi de 7 à 7 avec une pause de diner de 12h00 à 3h00. je n'ai pas encore compris totu à fait qu'est-ce que ma job ,ais je devrqis coprendre plus demain. J'espèree vraiment que mon horaire sera different de ça. Au moins le bureau est climatisé...

A part de ça j'ai pas vraiment grand chose de neuf a raconter, Je dois vous avouer que pour la première fois de ma vie, je n'ai vraiment rien à quoi me rattacher et c'est franchment angoissant...C'est un peu pour ça que je suis venu vous ecrire sans avoir grand chose de nouveau à raconter...J'espère vraiment que ça va cliquer avec ma nouvelle famille et que je vais pouvoir d'ici peu me sentir chez moi.

Mais ne vous inquiétez pas trop pour moi chers amis...Rémi est fait fort et vous reviendra en pleine forme et incroyablement enrichi. D'ici là sachez que je m'ennuie de vous et que j'apprecie grandement chaque commentaires reçus. J'espère ne pas avoir sonné trop down pour vous...sachez qu'en général je me porte bien et que je suis très optimiste par rapport à mon séjour... Sur ce, à plus. je vous aime!!!!

p.s. Salut à tous le monde d' aventure qui, de toute apparence, ont commencé à me lire... / Hello to everyone from Adventure that, of all apparence, have started reading me.... (Traduction médiocre j'en conviens::::)

jeudi 17 mai 2007

Quelle journée je viens de vivre aujourd’hui!!!

Laissez moi vous décrire tout d’abord ou je vis présentement…Nous vivons tous les stagiaires dans une pension à coté de la cathédrale principale de Ouaga. Je partage une chambre (et non un lit) avec Julie une autre stagiaire ISF. Il y a deux lits avec moustiquaires, une douche sans porte qui donne vers la chambre, un lavabo et un ventilateur qui marche quand ça lui tente. On a plusieurs autres petits colocs lézards qui font des push-ups, ils sont vraiment hot. Jusqu’à samedi on fini la partie outre-mer de notre apprentissage ici à Ouagadougou puis tous les autres stagiaires partiront vers leurs régons respectives.

Donc aujourd’hui, première journée d’apprentissage on avait comme objectif de faire une chasse au trésor. On devait découvrir quelques éléments de la culture burkinabè en allant dans la rue interviewer des personnes. On devait aussi aller acheter des cellulaires et des medicaments pour traiter la malaria. Donc dès le début, on est allé, P-O (l’autre stagiaire de la Poly) et moi à la Banque pour retirer de l’argent. Je ne sais pas trop pourquoi mais mes cartes ne fonctionnent pas, je vais aller vérifier demain à la banque car aujourd’hui c’est férié et le banques sont fermées. Heureusement j’avais des euros que j’ai pu échanger. Nous sommes allés ensuite acheter des cellulaires et on a fait la connaissance de Ousmane, un burkinabe très sympathique qui nous a fait visité la ville et qui nous a invité près de chez lui ou il y avait un baptême.

Nous nous sommes donc ramassés en plein milieu d’une méga-fête burkinabè où on nous a offert de la bière et des mets traditionnels, c’était franchement délicieux. Les gens sont vraiment incroyablement accueillants ici. Une des étapes de la chasse au trésor c’était que je devais apprendre comment cuisiner un plat traditionnel. Ousmane m’a dit qu’il ne savait pas du tout cuisiner et que je devais demander à sa sœur de m’expliquer. Je suis donc aller demander à sa sœur comment faire le tau, une genre de galette faite de maïs. C’était ma première erreur culturelle….Les hommes sont tous partis à rire et un d'eux m'a expliqué que les hommes ne cuisinaient jamais et que c’était seulement les soldats qui faisaient la cuisine….j’ai expliqué que je voulait apprendre comment pour ramener la recette à ma mère au Canada et elle m’a donc expliqué.

Nous sommes donc repartis pour finir la visite et c’est maintenant que je vous retrouve. Je suis présentement dans ma chambre sur le laptop de Guillaume, un autre stagiaire, et je tape cette entrée dans Word. Je vais la transférer par clé USB vers mon blogue plus tard. Je crosi que je vais devoir fonctionner comme ça car les cafés INTERNET coutent chers et ça me prends beaucoup de temps écrire.

Sur ce je vous laisse et j’espère que vous allez tous bien.

p.s. Ousmane m’a dit en se quittant que je devrait marier sa sœur car elle a clairement « faim de moi ».
p.p.s. Merci les gars pour la photo mais envoyez moi une plus petite. Elle prends 4 minutes a loader.

mercredi 16 mai 2007

Un gros Bonjour de Ouagadougou

Salut mes amis...

Je vais commencer par vous dire que c'est mon premier contact avec un clavier français pis que les lettres sont tout croche fak ça ce peut que ça soit un peu tout croche par bout...

Je suis parti de Toronto à 13h30 lundi pour arriver a Accra le lendemain à 8h00 du matin. Nous avons pris le bus de Accra vers Tamale vers midi pour arriver vers 3 heures du matin. A Tamale, Louis Dorval,un employe d'ISF nous attendait chez lui avec des matelas.?Finalement un lit!!!...pour une heure.... On devait repartir a 5h30 pour reprendre le bus vers Ouaga ou nous sommes arrives aujourd'hui vers 5h00.

Le trajet c'est passe sans problemes a part pour un leger accident....On a perdu l'arbre de transmission de notre bus en plein milieu de l'autoroute...Mais c'est pas grave parce que je pense que le chauffeur avait vu venir ça, il avait un driveshaft de rechange dans le bus et en 30 minutes c'etait reparti...

A part de ça mon temps d'internet finit bientôt donc je vais en profiter pour vous dire que je couche pour les prochains jours avec les autres stagiaires dans un couvent pis que je commence ma job lundi.

Donc c'est ça, je voulais simplement vous dire que tout vq bien ici et je tenterqi de fqire un entree plus detaille demain...La je realise que mon message est pas si interessant mais je vous jure que ça va être plus interessant demain...

Salut Quebec

samedi 12 mai 2007

Un petit bonjour de Toronto

Je prends un de mes (rares) moments de répit dans cette semaine folle de training pour vous dire un petit salut pis pour souhaiter une très joyeuse fête des mères à toutes les mamans qui liront ceci.

Jusqu'à maintenant je trippe vraiment beaucoup, tout ce que j'ai fais depuis le début de la semaine est hyper motivant. On a des ateliers d'éducation tous les jours de 9h00 à 7h00. Après ça on prend 30 minutes pour écrire notre journal d'apprentissage pis on a des devoirs jusqu'à 12h00....Assez intense!!! Laissez moi vous dire que je n'ai plus de voix du tout tellement je suis crevé....

À part de ça j'ai e-mailé ma responsable de stage au Burkina pour essayer de mieux comprendre mon stage pis je suis désolé Antoine mais je ne le comprend pas vraiment moi nonplus...Florian, le long terme d'ingénieurs sans frontières (ISF) à Ouagadougou m'a trouvé une famille à environ 20 minutes de bicyclette de mon bureau. Ça sonne assez cool! Il m'a dit que c'est une cours avec 8 jeunes familles et ils font l'élevage de moutons dans la cours et j'y 'aurais ma propre chambre.

Entk j'ai pas vraiment grand chose de plus à dire car il ne se passe pas grand chose qui mérite d'être mentionné à Toronto...Là prochaine fois que j'écrirai sera probablement mercredi ou jeudi prochain à partir d'Ouagadougou. D'ici là vous pouvez être rassuré que je vais très bien et je vous en pris de m'écrire des commentaires...Ça fait vraiment plaisir de vous lire!!!! N'hésitez pas à me poser des questins aussi, ça me fera très plaisir d'y répondre...

p.s. Maman j'ai trouvé ta note dans mon sac et je dois dire que j'ai été très touché, merci beaucoup....

jeudi 3 mai 2007

Description de mon Stage

Un gros salut à tous et à toutes,
Je prends un petit moment dans ma dernière semaine québécoise avant un petit bout pour vous écrire une petite description de ce qui m'attends dans les prochains jours et tout au long de l'été.
Le grand départ est lundi, je pars passer la prochaine semaine à la ville-Reine, Toronto, ou je ferai ma formation pour mon stage. Ingénieurs sans Frontières possèdent une maison au centre-ville de Toronto où je coucherai avec 25 autres stagiaires et ou je ferai de la formation intensive pendant 16 heures par jour.
Le lundi suivant, le 15, je pars de Toronto en avion pour faire escale je ne sais où en Europe pour atterrir finalement à Accra, la capitale du Ghana. De là, je pars avec les 7 autres stagiaires du Burkina en autobus jusqu'à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. On parle d'environ 48 heures de transport en tout pour arriver au Burkina.
Pour ce qui est de mon stage, je ne pourrais pas vraiment vous dire ce que seront mes tâches avant de rencontrer ma responsable de stage au Burkina mais je vais tout de même partager avec vous ce que je sais déjà.
L'organisme avec lequel je suis placé, c'est le FEM\ONG ce qui signifie Fonds Envirronnement Mondial \ Organismes Non-Gouvernementaux. C'est un département du programme des nations unis pour le développement (PNUD) qui vise en fait à fournir des fonds pour des ONG burkinabès pour des projets générateurs de revenus mais qui ont un caractère environnemental. Les domaines d'interventions de l'organisme sont: la conservation de la biodiversité, les changements climatiques, la lutte contre la pollution des eaux internationales et la lutte contre la réduction de la couche d'ozone.
La description de mon stage, quoi qui très vague, stipule que je devrai appuyer l'équipe de la coordination nationale pour la mise à jour permanente de la base de données et du site Web du programme, pour l'amélioration et la mise en oeuvre d'un système performant de communication pour un accroisement de la visibilité du programme et pour la conception d'outils simplifiés de suivi évaluation de l'impact des projets financés. Ce n'est pas tout à fait creuser des puits comme ce que certains d'entre-vous croyez toujours que je vais faire!!!
Je crois vraiment qu'il y a une possibilité incroyable d'impact positif que je peux amener à cet organisme, à la population du Burkina Faso en général et à vous, très chers lecteurs à travers mon placement. Je tenterai vraiment le plus possible de démystifier pour vous ce que c'est exactement vivre en Afrique et ce que ça veut dire être un travailleur du développement à travers ce blogue. Mais surtout, ce sera une place ou je pourrai me vider le coeur sur ce que je ressens et partager un peu avec vous, mes sentiments par rapport à cette expérience que je suis si heureux de vivre.

À plus,
Rémi