lundi 18 juin 2007

Différences culturelles et "Beer Run" le plus compliqué de ma vie

Salut à tous!!!
Je vais juste commencer par dire que j'ai renversé du sprite sur mon clavier pis que mon u et mon v ne fonctionnent pas très bien donc excusez l'absence de ces lettres dans certains mots.
Avant de partir pour le Burkina, certains d'entre-vous me questionnaient sur le pourquoi des pantalons au Burkina. En effet selon la liste de choses a amener pour mon séjour il n'était indiqué nulle part d'amener des shorts, ce qui peut sembler contradictoire pour un pays si chaud. J'ai rapidement constaté qu'au burkina, il n'y a vriament PERSONNE qui porte des shorts sauf les blancs. J'ai demandé à Charles de m'expliquer pourquoi. Il dit que les burkinabés portent des pantalons parce que certains d'entre eux ont le "Nem Nem" trop long pour porter des shorts. Ils ont le "package deal" qui dépassent les genoux. Donc porter des bermudas = avouer qu'on a un petit "Nem Nem." Décidement on est vraiment pas dans la même ligue...
Comme vous le savez tous, j'ai horreur de tout ce qui est boisson alccolisée (cough cough) donc quand samedi ma famille m'a demandé d'aller à mobilette avec Maxime acheter du Chapalo, une bière de mil vraiment délicieuse, j'ai accepté à contre-coeur. J'ai tout de même trouvé cela un peu étrange car habituellement c'est Eric qui va acheter le chapalo. N'étant pas burkinabé, je n'avais pas les connaissances nécessaires pour voir les signes avant coureurs de la premièere pluie de la saison humide. Sauterelles, tempêtes de sable, vents violents, rien ne stoppera votre cher Etalon Viril d'aller chercher sa dose bien méritée. Ce qui devait arriver arriva, la pluie c'est mise à s'abattre au cabaret et j'ai du me réfugier sons un hangar parce que laissez moi vous idre que quand il pleut ici, il pleut pour de vrai. En voyant que la tempête s'en venait, Maxime et moi sommes embarqués sur la moto pour repartir mais, horreur, il y avait une crevaison. je suis donc retourné me cacher sous le hangar (qui est fait de paille en passant donc très peu étanche) pendant qu'il cherchai tun garagiste assez fou pour rester sous la pluie à 10h00 le soir pendant qu'il pleut en espérant trouver du travail. Je suis donc rester une heure à l'attendre avec Florian et Louis, le directeur des activités outre-mers d'ISF avant de me tanner et d'appeler Eric pour qu'il vienne me chercher entre deux averses, ce qu'il fit. Arrivé à la mi-parcours entre le cabaret et la maison, crevaison..... Nous avons donc marché le reste de la distance sous les pluies diluviennes et à travers les flaques jusqu'à mi-mollet pour finalement pouvoir déguster notre boisson...Jamais plus je me plainderai d'avoir à aller au dépanneur pour acheter 24 buds.....
Je vais finir ce billet avec une situation que j'ai vécu et qui m'a beaucoup fait réfléchir. Il y a des valeurs que l'on croit profondément ancrées en nous et qu'on ne voit réellement pas comment on pourrais faire des compromis sur celles-ci. Le meutre, le viol, l'adultère mais dans mon cas... la violence envers les enfants. j'ai été témoin au sein de ma maison d'une scèen ou un emèere s'est mise à frapper à répétition sa fille sur la tête pour des raisons que je n'ai pas très bien compris parce que la discussion, qui ne semblait être sur un ton hostile, se déroulait en Mauré. Qu'est-ce que j'ai fait me demandrez-vous? Rien, absolument rien....J'étais completement figé par l'incompréhension et la rapidité à laquelle tout ça c'est passé. Hier soir j'ai questionné la femme en question sur ces motifs pour faire cela et je lui ai avouer que chez moi, au Canada, c'était complétement immoral de frapper des enfants. Elle m'a répondu qu'ici c'était le contraire, qu'elle se faisait réprimander par ses parents parce qu'ils trouvaient qu'elle ne frappait pas assez ces enfants. Elle m'a avoué que partout en Afrique c'était cvu comme un geste d'amour de frapper ces enfants pour mieux les éduquer. Elle dit qu'elle trouve que les enfants en Europe et en Amérique sont des enfants rois qui font à leur tête sans jamais avoir de conséquences graves s'il s'équartent du dorit chemin placé par leurs parents. La femem en question m'a affrimé que si elle frappait ces enfants ce n'était que part amour et qu'en ceux-ci a provoquait, jamais pour le plaisir de le faire parce qu'à ce moment là, c'est un problème mental. Depuis le début de ce séjour, j'ai essayé de garder l'esprit ouvert et me dire que les différences culturelles n'étaient justement que ça, des différences, aucune culture n'était supérieure ou inférieure à l'autre, simplement différente. Pour la première fois, je violais cette prémisse, je crois sincérement que les enfants sont trop fragiles mentalement et physiquement pour qu'un adulte est le droit de les toucher. Alors selon vous, quelles sont vos réflexions sur ce sujet? je réalise que c'est vraiment touchy mais je suis vraiment intéressé à entendre ce que vous avez à dire.
A part de ça je suis officielement le seul stagiaire court terme à ne pas encore avoir eu de problèmes de santé sérieux ( malaria, déshydratation, infections diverses, etc...) et je cogen du bois pour que ça reste ainsi. Je fais osciller la balance à 170, 15 livres de moins qu'à mon arrivée en Afrique et mon moral est toujours à 100% Je dois avouer que je m'ennuie beaucoup de ma vie au Canada et de vous spécialement mais que je me fais tranquillement ma petite niche ici à Ouagadougou. J'ai hâte de revenir pour pouvoir vous voir tous mais j'ai aussi vraiment pas hâte de quitter les amitiés que je suis entrain de me faire ici sans savoir si je pourrai les recommencer un jour.
Sur ce, je vous souhaite de la belle température, la santé pis pouquoi pas juste un petite niaiserie innocente qui vous fait rire en dedans genre, ça fait toujours plaisir!!!!

Salut...
Ouedraogo Tenga

10 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut Rémi! Alors premièrement, je ne peux toujours pas arrêter de rire à l'idée que tes amis ne portent pas de shorts pour ne pas que leur paquet ne dépasse.... je n'y aurais jamais pensé!!! Ensuite, pour répondre à ta question, je crois fermement que la violence n'est jamais la solution, dans aucun cas... mais j'avoue que c'est facile de croire que cette façon de penser est supérieure, plus noble que la leur, mais c'est sans doute faux... je continue d'y réfléchir et je t'en reparle! Alors lâche pas, garde la santé et le moral, et surtout, lâche pas la petate!! Salut!

Mathieu !

Anonyme a dit...

Salut Ouedraogo

Je ne sais pas si tu été sur le lien du site unicef du BF? Dans la section communiqués de presse: « Rêves brisés » : le cinéaste Idrissa Ouédraogo appuie la campagne sur l'enregistrement des naissance en Afrique de l'Ouest et du Centre. Ouais, il a ton nom Mauré!

Alors les averses tropicales, ça mouille jusqu'au Nem-Nem? Ce weekend, on a eu ici quelques orages pas piqués des vers non plus. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un petit houblon bien froid? (c'est aut'chose pour ramener les bouteilles vides par contre). Au sujet de tes nombreux "flats", y a t'il des clous partout dans les rues ou la chaleur ramollit le caoutchouc? (ça expliquerait la forte natalité vu que les condoms sont aussi en... à moins que ce ne soit le format du Nem-Nem qui les empêche de...bon assez niaisé)

Pour ce qui est de ta question, moi la violence, pas capable, tolérance zéro. Bon bien toutefois, dans notre cher Canada, en 2005 je crois, la Cour Suprême a autorisé la fessée sous certaines conditions et restrictions bien encadrées: ce doit être dissuasif et symbolique plutôt que du défoulement d'adulte sur un être sans défense. Ça prends plusieurs générations pour changer des siècles de tradition. La femme le fait moins que ses parents le faisait, et espérons que ses enfants ne le feront plus. Demande lui quel sera son avis quand elle sera elle-même une grand-mère? Evidemment, au BF y a pas parent-secours pour éviter les crises de nerfs quand la pression est trop haute. Je trouve ça correct que tu lui fasse part de tes valeurs et de tes objections, ça doit faire son petit effet quand même.

Sur ce, au dodo Ouedraogo _ouais ça rime. Et pour contrer le choléra et le Guinea Worm (!), évite l'eau, bois du Chapalo!

Anonyme a dit...

Salut Mam Yula Ouedraogo Tenga (un nom qui te va à ravir!) Mon beau Rémi, c'est la première fois qu'on te lit. On trouve tes aventures captivantes et tes récits très intéressants; grâce à toi, notre attaché de presse africain, tu nous transportes dans un monde complètement différent et tes commentaires nous portent souvent à réfléchir. Garde ton moral, malgré tes épisodes de fouloutoutou (tant qu'il n'y aura pas de pénurie de papier hygiénique); n'abuse pas trop du Chapalo et n'oublie pas de garder ton petit Nem Nem dans ton pantalon. Grosses bises!!
Tes 2 admirateurs de D.D.O.
Joe et Norm

Anonyme a dit...

Bonjour Rémi,
C'est ta mère Louise qui me sert de secrétaire ce soir car je suis venu faire une visite. J'ai pu prendre connaissance de ton blogue et visionner tes photos. Je suis très impressionné par le contraste entre notre comfort et celui dans lequel tu me paraîs vivre. J'admire de plus en plus ton dévouement auprès de tes frères et soeurs Africains qui ont de toute évidence un grand besoin de toi. J'ai régulièrement des nouvelles de toi par Alain, Jean et Suzanne.
J'imagine que tu dois trouver facilement en quoi tu peux apporter de l'aide à la population locale à condition évidemment que vous ayez les outils nécessaires
Je te félicite grandement de ton implication dans la cause et te transmet également les meilleurs sentiments de fierté et d'admiration de la part de ta grand-maman Huguette.
Tiens-bon ! On pense à toi !
Grand-papa Raymond

Fiona Gillam a dit...

Salut Rémi!

Tu ne me connais pas, mais je suis une collegue de Louise chez Bell... je voulais juste te dire qu'on regarde tes photos au travail de temps en temps et que c'est bien amusant de pouvoir suivre tes aventures, t'écris tres bien! T'écris de façon que je me sens comme je suis la (bien que je crois être un peu trop précieuse comme fille pour actuellement y aller :p). Je suis avidement le saga de tes poules ! Alors je te souhaite rester en bonne santé pour pouvoir continuer d'écrire :)

Fiona

Anonyme a dit...

Salut Rémi

Au sujet des shorts, voilà ce que tu vas faire, tu seras un héros. Montre leur à faire un ou plusieurs noeuds. En faisant des noeuds cela devrait racourcir leur fusée et ils pourront porter de shorts et tu pourras sièger avec les sages du village. Je te vois déjà assis toute la journée autour d'un feu et parle avec tes collègues sages aux cheveux blancs et au sourire édenté en hochant de la tête en faisant de "mmmmmm" d'approbations. Tu peux aussi leur parler des pentalons capri ou des shorts de surf qui vont en bas des genoux. Si il n'acceptenent pas ton idée c'est peut-être que le mythe est surfait... Qui sais, une autre découverte digne de National Goegraphic.

Pour ce qui est de frapper des enfants, et bien c'est une question de valeurs, de culture et de croyance. Ici, je te fais remarquer que pour le moment, les parents ont droit de corrections qui inclus la taloche, ce qui analysé ici c'est la vigueur de la taloche, est-ce de la brutalité ou est-ce fait avec discernement... Est-ce mieux? Pas certain, mais rien n'est parfait. Et c'est vrai que les enfants (et les adultes) d'ici sont gâtés et le réalise peu ou pas.

Lâche pas

A+ Michel

Anonyme a dit...

Salut Rémi,

Pis comment vont les poules? Vraiment l'histoire des shorts, malade...J'avoue, qu'en plus si y mettent pas de bobette, sa doit pas être pratique. Pour ce qui est du chapalo, ça sa troche trop, regarde comment ils le font, c'est assez old school!

C'est vraiment cool aussi que tu n'es pas encore été malade, mais surtout que tu crées plein de lien d'amitié, le meilleur conseil que je peux te donner, et de prendre vraiment du temps à ton départ pour le passé avec eux et non faire un petit voyage. Le départ est une étape aussi même plus importante que l'arrivé.

Pour ce qui est de la femme qui bat ses enfants, oui c'est une réalité, mais tout est tellement différent chez eux, on ne peut pas vraiment comparer, regarde autour de toi, les enfants sont partout, ils sont tellement en grand nombre, ils sourient, jouent avec tout, mais surtout aident la famille et ce même à un âge plus élevé. C'est une culture totalement différente vu de notre côté, on peu voir des bons et des mauvais côté, mais il ne faut pas focuser notre esprit et nos pensé sur le mauvais. Les enfants sont-ils vraiment battu violemment? Ce sentent-ils diminuer par cette violence, ont-ils toujours peur de leurs parents? Je ne sais pas, mais au moins ils ne se sentent pas seul, car cela est fait en public et non comme ici, isolé et caché. Ici quand on se fait battre, c'est caché et cela brise des vies, car les gens s'isolent. La-bas, je ne crois pas.

Bon c'est difficile à exprimer ce que je penses dans un petit message, mais bref la violence c'est mal, mais ne regarde pas juste ça! Pour la première fois tu vois de la violence sur des enfants en public, c'est toujours mieux que le faire en hypocrite caché et joué avec leur mental.

Vous pouvez vraiment détruire mon opinion si vous voulez!

Anonyme a dit...

Remi,

I think you know exactly what I am going to say about hitting children...It's not right, and the kids don't deserve it. Actually, no one deserves it as a disciplinary tactic. En tout cas, I think you did the right thing by questioning it, and sharing your own culture with them. We can't necessarily change their culture, but maybe the Lady will think twice before hitting her child again.

Apart from that.... I am so happy to hear you are doing well and you are in good spirits. Camp starts on Monday, and I'm pretty damn excited about it. I have a very cool staff, and I feel as excited about this year as I was last year!!! I pass by your house everyday on my way to Sunnybrooke, so, I always send a little cosmic shout-out...and then I start missing you at camp, and then I think of what you're doing, and then, I just wish I was there with you.

Anyways... I just thought maybe you'd like to hear a little story that was an amazing feeling for me. This week the grade 6 class i was teaching graduated, and the child who has the most difficulties, and has a psychological disorder where he doesn't know how to attach to anyone, gave ME a hug, and cried, saying he'll miss me....and I was the first person he ever said that too.. Of course I started crying, but it was the most incredible feeling, because it was so sincere. Everything I have done recently, has been confirmed by that one goodbye...

Donc, let me finish, by saying...KEEP IT UP... I miss you, but I'm wishing I was there...

Mr. Teep

Anonyme a dit...

Salut Rem,
Je sais pas si tu vas aimer mon opinion sur le sujet de la violence aux enfants mais moi je suis toutafait pour, à condition que ce soit punitif et à un très faible degré. Rappelle toi, notre génération on s'est tous fait fessé quand on était jeune et c'est comme ça qu'on a été élevé et on n'a pas mal tourné pour autant. Don't get me wrong, je suis contre la violence faite aux enfants, mais si un enfant fait quelque chose de vraiment mal et continue et n'écoute pas sa mère, une petite tape sur les fesses va le faire réfléchir et va l'encourager à ne plus recommencer. Je dis bien sur les fesses, et non sur la tête ou ailleurs. Anyway, ici il fait froid depuis une coupe de semaines. Ça ressemble plus à un mois d'avril que à un mois de juin. J'ai gelé la semaine passé à Nanaimo. Je repars en mer mardi et on s'en va à Vancouver faire la sécurité pour la fête du Canada. Ensuite on retourne en haute mer pour deux semaines. Je devrais être de retour chez nous pour la mi-juillet. Jeep va peut-être venir me visiter.
Anyway, continue de nous écrire et de nous faire rire.
Take care,
Ciao
Tony

Anonyme a dit...

Good words.